Générale de Téléphone filiale d’Orange veut que les salariés restituent le versement de la prime d’intéressement déjà perçue

Emploi et Salaires par FEC FO

Communiqué de la FEC-FO - Section Fédérale du Commerce

Sur les résultats Orange du premier semestre, le P-DG du Groupe Orange avait déclaré : « Nous sommes particulièrement satisfaits de ces résultats qui sont marqués par un retour à la croissance de notre chiffre d’affaires hors régulation au deuxième trimestre, pour la première fois depuis 2011. »

Satisfaction pour le Groupe Orange loin d’être partagée par tous, et en particulier par sa filiale Générale de Téléphone, qui, après la prise de contrôle total d’Orange, a subi depuis 2007 la perte sèche de près de 1 500 emplois et la fermeture de plus de 200 boutiques, 65 rien que sur l’année 2014.

Bénéficiant d’un montant au titre du CICE de plus de 3 millions d’euros sur les années 2013/2014 et d’un excédent brut d’exploitation favorable ce dernier trimestre, la Générale de Téléphone vient pourtant d’annoncer qu’elle demanderait à ses salariés de restituer la prime d’intéressement versée au titre du premier semestre 2015.

Cette annonce fait suite au refus d’homologation de l’avenant à l’accord d’intéressement par la Direccte. L’entreprise a cru bon s’exonérer de ses obligations légales quant au respect de la législation régissant les modalités d’application d’un tel accord.

En effet, Générale de Téléphone n’est pas à sa première bévue en matière de non-respect de la législation du droit du travail, habituée notamment aux entraves à l’encontre des institutions représentatives du personnel et de non-respect du versement de primes collectives.

La section FO, avec l’appui de la FEC FO, a d’ores et déjà entamé deux recours à l’encontre de l’entreprise devant le TGI de Bobigny, l’un pour délit d’entrave au CHSCT et l’autre pour inégalité de traitement dans le versement de la prime de fin d’année. Entendant ainsi faire valoir les droits des salariés de la Générale de Téléphone.

Rappelons ici que la cession des parts de l’ancien P-DG de la Générale de Téléphone, alors que l’entreprise se trouvait en plan de sauvegarde, s’élevait selon les chiffres d’une expertise donnée en CE à plusieurs dizaines de millions d’euros.

Quelle ironie donc que ce système capitaliste d’une entreprise qui, non satisfaite de payer ses salariés au lance pierre, souhaite reprendre les miettes qu’elle a données dans les poches déjà vides des salariés.

La section FO même si elle est opposée à ce genre de prime aléatoire, lui préférant les augmentations générales de salaires qui elles sont pérennes, signera l’avenant pour éviter que les salariés de la Générale de Téléphone soient encore les victimes des incompétences de la direction.

FEC FO Employés et Cadres

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