Grande distribution : FO négocie avec ténacité la valorisation des travailleurs de la deuxième ligne

Les articles de L’InFO militante par Elie Hiesse, L’inFO militante

À l’occasion des NAO de branche, conclues le 13 avril sur une augmentation de 3,10 % à 3,30 % des minima, la FGTA-FO a obtenu l’ouverture d’une négociation sur la valorisation des travailleurs ayant contribué à la continuité économique pendant la crise.

Semaine chargée pour la FGTA-FO sur le front salarial dans la grande distribution. Après avoir obtenu, et signé le 12 avril, une hausse de 3,4 % des minima de grille dans les coopératives de consommation (5 000 salariés), la FGTA-FO a conclu le lendemain, également par une signature, la troisième réunion de négociations dans la grande distribution à prédominance alimentaire (632 000 salariés). La première organisation du secteur a obtenu une augmentation des minima, de 3,10 % à 3,30 %, assortie d’une clause de revoyure en juin (comme pour les coopératives de consommation) afin de prendre en compte la revalorisation du Smic au 1er mai, ainsi que les variations de l’inflation. Une nécessité pour Carole Desiano, secrétaire fédérale, satisfaite d’avoir déjà obtenu une ouverture anticipée des NAO de branche dans le calendrier social.  L’urgence, c’est le salaire. Les minima de branche profitent, en grande partie, aux salariés ne bénéficiant pas de négociations salariales dans leur entreprise (location-gérance, franchisés, indépendants). La militante appelle la Direction générale du travail à étendre rapidement l’accord.

Organisation du travail et qualité de vie : des réponses avant fin juin

À l’offensive depuis des mois sur la reconnaissance des travailleurs dits de la deuxième ligne, la FGTA-FO a arraché l’ouverture d’une négociation, les concernant, sur les sujets liés à l’organisation du travail et la qualité de vie.  Ces négociations devraient aboutir avant la fin juin, note la militante FO qui porte une dizaine de revendications susceptibles d’améliorer rapidement la qualité de vie. Parmi elles, un week-end non travaillé garanti toutes les huit semaines (la convention collective l’assure toutes les douze semaines, NDLR), un congé hebdomadaire obligatoire après six jours travaillés, une réduction du temps de coupure, la redéfinition de la demi-journée de travail, un affichage des horaires de travail quinze jours à l’avance, des jours de congé pour ancienneté… Une liste non exhaustive.

Elie Hiesse Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération