Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, dont au moins 7 000 sous les banderoles de FO, ont défilé à Paris ce 10 octobre pour l’abrogation de la réforme du collège. Pas moins de 14 organisations syndicales de l’enseignement avaient appelé à cette manifestation nationale. De nombreux parents, souvent avec leurs enfants , étaient présents dans le cortège. Plusieurs unions départementales et fédérations FO étaient représentées et Pascal Pavageau, secrétaire confédéral FO est venu saluer les manifestants.
« Nous sommes ici avec le soutien de la confédération Force Ouvrière, de dizaines d’unions départementales et fédérations Force Ouvrière qui ont appelé les salariés, qui sont aussi des parents d’élèves, à se joindre à cette manifestation » a déclaré Jacques Paris, secrétaire général du syndicat FO des lycées et collèges, à la fin de la manifestation.
« Il n’y aurait plus de programmes nationaux comme il n’y aurait plus de code du travail »
S’adressant à la foule des manifestants, en tête du cortège FO, il a notamment souligné : « Nous refusons une contre-réforme qui ampute les enseignements disciplinaires, programme la mort du latin et du grec, des classes européennes et bilangues, institue l’inégalité, la différence et la concurrence entre les 5 000 collèges de ce pays. Il veulent qu’il y ait des programmes différents d’un établissement à l’autre, comme il y aurait un code du travail différent d’une entreprise à l’autre. Au terme de cette logique, il n’y aurait plus de programmes nationaux, comme il n’y aurait plus de code du travail. Nous manifestons pour défendre l’école de la République, qui permet d’apprendre, de comprendre, et donc de se défendre, l’école qui permet d’assurer l’égalité des droits de tous dans l’accès à l’instruction, l’école qui permet d’obtenir un diplôme national reconnu dans les conventions collectives et les statuts. Nous manifestons parce que c’est l’avenir des enfants qui est en jeu. »
L’intersyndicale doit se réunir dès lundi 12 octobre pour discuter de la suite à donner à la mobilisation.
Pour FO, l’heure est à la grève jusqu’à l’abrogation de la réforme, comme l’ont scandé avec force les manifestants.
« Nous vous appelons à vous adresser aux parents d’élèves, à multiplier les assemblées communes, motions, pétitions communes pour exiger que cette réforme disparaisse.
Nous vous appelons à réunir sans attendre des assemblées générales dans les établissements, pour opposer notre exigence d’abrogation à la formation-formatage obligatoire, pour mettre en discussion la grève, le rapport de force pour gagner » a conclu Jacques Paris.