Grenelle de l’éducation : des revalorisations toujours très insuffisantes

InFO militante par Evelyne Salamero, L’Info Militante

© Simon LAMBERT/HAYTHAM-REA

Le 26 mai, le ministre Jean-Michel Blanquer a présenté les mesures découlant du Grenelle de l’éducation, fort d’une annonce de 700 millions d’euros supplémentaires en 2022 (après 400 millions au budget 2021) pour revaloriser le pouvoir d’achat des personnels.

Cent millions devraient financer des mesures déjà décidées en 2021. Deux cents autres devraient servir à financer la participation de l’État-employeur à la protection sociale complémentaire des personnels.

En matière de rémunération,  la seule avancée réelle, 400 millions, est à nouveau bien maigre pour plus d’un million de personnels, fait valoir la FNEC FP-FO. Avec la même somme cette année, la prime d’attractivité n’a en effet concerné que les enseignants et encore, seulement un tiers d’entre eux.

Loin des 183 euros pour tous et du dégel du point d’indice

Si les quatre cents millions de 2022 venaient à être répartis entre l’ensemble des personnels, ce qui ne sera pas le cas, l’augmentation ne dépasserait pas une trentaine d’euros par mois. La fédération revendique donc, à l’instar de tous les fonctionnaires FO, une hausse de 20 % de la valeur du point d’indice et, dans l’immédiat, 183 euros net de plus par mois pour tous et sans contreparties, comme dans le secteur hospitalier.

Evelyne Salamero Ex-Journaliste à L’inFO militante

L’Info Militante

Sur le même sujet

Salaires des enseignants : les lignes n’ont pas bougé

Service Public par Evelyne Salamero

Alors que la demande d’une négociation salariale commune à toute la Fonction publique, adressée au gouvernement par cinq organisations syndicales, dont FO Fonction publique, reste à ce jour sans réponse, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé vouloir reprendre les discussions sur les rémunérations des enseignants d’ici à la fin du mois de juin. Ce cadre parcellaire ne répondait déjà pas aux attentes de la fédération FO de l’Enseignement, de la Culture et de la Formation professionnelle avant la crise sanitaire. Il n’y répond pas davantage aujourd’hui.

Mardi 7 mars : grève et manifestation nationale à Paris

Mobilisation par Enseignement, Culture et Formation professionnelle

Fonctionnaires hospitaliers, territoriaux, de l’État, salariés de l’Action sociale, de la Sécurité sociale, de Pôle emploi… les revendications sont les mêmes : défense des statuts et des garanties collectives ; défense des services publics, et création des postes nécessaires ; augmentation des salaires, augmentation du point d’indice d’au moins 8% ; défense de la Sécurité Sociale, contre la privatisation et le déremboursement.