Le fait est exceptionnel et témoigne du malaise grandissant au sein du service public hospitalier. En grève à l’appel de leurs syndicats CH-FO, UFMICT-CGT et SYNCASS-CFDT, les directeurs de la fonction publique hospitalière (directeurs d’hôpitaux, directeurs d’établissements sociaux et médico-sociaux, directeurs de soins) ont manifesté sous les fenêtres du ministère de la Santé pour demander de meilleurs déroulements de carrière.
Niveaux de responsabilité et de pénibilité identiques
Ils revendiquent notamment l’intégration des directeurs de maisons de retraite (Ehpad ou Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ) au corps des directeurs d’hôpitaux. Si les deux fonctions relèvent de deux concours différents, le CH-FO souligne que les niveaux de responsabilité et de pénibilité sont identiques, les directeurs de maisons de retraite dirigeant souvent de concert deux ou trois établissements.
Concernant les directeurs de soins, c’est-à-dire les membres de l’équipe de direction issus d’une formation de soignant et s’occupant de l’organisation des soins au sein d’un établissement, les syndicats revendiquent de meilleurs déroulements de carrière, avec un alignement de leur statut sur celui de directeur d’hôpital.
Retard dans la transposition de textes sur les carrières et les rémunérations
Les directeurs de la fonction publique hospitalière demandent en outre la transposition de mesures appliquées à la fonction publique d’État. Le retard dans la transposition de textes concernant les carrières ou les rémunérations peut atteindre jusqu’à deux ans, souligne le CH-FO.
En 2014, la fonction publique hospitalière comptait 3 100 directeurs d’hôpitaux, 1 900 directeurs d’établissements sociaux et médico-sociaux et 800 directeurs de soins.