Grève gagnante chez Yanmar

Emploi et salaires par Clarisse Josselin, FO Métaux

Après trois jours de grève à l’appel de FO et de la CGT, les salariés du site Yanmar de Saint-Dizier ont été entendus. Ils ont obtenu le 21 février une augmentation salariale à laquelle s’ajoute une prime Macron.

Les négociations annuelles obligatoires (NAO) ont tourné au bras de fer chez Yanmar à Saint-Dizier, en Haute-Marne. Et le syndicat FO, majoritaire dans le collège des ouvriers, en est sorti gagnant. Le site, qui emploie 370 salariés, est spécialisé dans la fabrication de mini-pelles. Selon FO, la direction proposait initialement 35 euros d’augmentation générale et 1% d’augmentation individuelle pour les non-cadres. Avant de remonter à 45 euros.

L’an dernier, on avait obtenu 45 euros, 1% d’augmentation individuelle et une prime macron de 250 euros, il n’était pas question de faire moins, explique Nicolas Kitynsky, secrétaire du syndicat FO. Pour nous, la prime Macron se discute hors NAO. Ce qui nous intéressait, c’était l’augmentation générale. On ne voulait pas discuter des miettes. Et il y avait une différence de traitement considérable avec les cadres qui rendaient ces propositions encore plus inacceptables. On a pris ça comme un manque de respect à tous les ouvriers.

Sortie de conflit la tête haute

Le mouvement de grève, lancé le 19 février par FO et la CGT, a démarré en une demi-heure, avec près de 80 salariés mobilisés. La grève a duré trois jours, jusqu’au 21 février. Les salariés étaient d’autant plus remontés que l’entreprise tourne bien, les volumes augmentent, et elle embauche, souligne Nicolas Kitynsky.

Après trois jours de silence de la part de la direction locale, les syndicats sont parvenus à rétablir le dialogue en passant outre cet échelon. A l’issue de nouvelles discussions, les ouvriers ont obtenu un talon à 50 euros pour les non-cadres, 1% d’augmentation individuelle et le paiement des jours de grève. S’y ajoute une prime Macron – négociée hors NAO – de 600 euros jusqu’à 3 Smic et de 500 euros au-delà. On a eu gain de cause, on est contents, on sort du conflit la tête haute, se réjouit le secrétaire du syndicat FO.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

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