Pouvoir d’achat, salaires, fiscalité, retraites, sécurité sociale, assurance chômage, services publics, transition écologique… Dans tous ces domaines, la confédération FO porte depuis longtemps face aux gouvernements successifs et au patronat des revendications qui répondent aux questions aujourd’hui largement posées
(lire encadré ci-dessous), a rappelé son secrétaire général Yves Veyrier ce lundi 11 mars devant la presse, au siège de l’organisation.
Nous ne pouvions donc pas de notre point de vue être spectateurs, silencieux
. C’est pourquoi, dans un climat général marqué par le mouvement des gilets jaunes et la surdité persistante du gouvernement à l’égard des revendications des organisations syndicales, la confédération FO met tout en oeuvre pour réussir le 19 mars pour se faire entendre
, a expliqué Yves Veyrier. C’est pourquoi aussi, a- t-il souligné, il est important de réaffirmer nos revendications après le Grand Débat.
Ni spectateurs, ni caution
Augmentation générale des salaires, augmentation du Smic, réforme fiscale, défense des services publics… Le gouvernement ne répond pas.
Les conclusions de la négociation tripartite (gouvernement, employeurs, syndicats) sur la généralisation de la prime transport, via une négociation au niveau des branches professionnelles comme revendiqué par FO dès novembre, sont toujours attendues.
En revanche, les réformes dont FO avait demandé à tout le moins la suspension
, comme celles de la Fonction publique et des retraites, ont été maintenues et avancent. A grands ou petits pas, mais elles avancent. Cela sans tenir compte des oppositions syndicales.
Entretemps, le gouvernement a choisi d’organiser le Grand Débat. Un cadre de discussion auquel FO a refusé de participer refusant de diluer l’expression syndicale
et de se retrouver en position de caution à des mesures prises en matière sociale au prétexte qu’elles seraient issues du Grand Débat et qui impacteraient nos positions et revendications
, a expliqué le secrétaire général de FO qui a aussi rappelé que son organisation a toujours refusé d’être co-législateur
, préservant ainsi son indépendance.
Il a également rappelé l’engagement de toujours de la confédération FO pour la défense de la liberté syndicale et de la liberté de manifester, engagement qui l’a conduit à s’opposer à la loi anti-casseurs.
Réhabiliter la négociation collective et la grève
Nous voulons que soit redonnée toute sa considération au dialogue social, à la négociation collective. Mais nous n’avons pas été entendus comme nous l’espérions. Le dernier exemple en date est celui de la négociation de l’Assurance Chômage, à la fois mise en difficulté par le cadrage financier imposé par le gouvernement et les interventions répétées du gouvernement et du président de la République.
, a insisté Yves Veyrier.
Une semaine avant le jour J, la Confédération FO est confiante sur la participation à la journée de mobilisation du 19 mars. Et pour cause : Nous avons de très bons échos de la préparation de la mobilisation
, a indiqué Yves Veyrier, précisant : La plupart des fédérations appellent à la grève, notamment dans les transports. Les retours nous montrent qu’il devrait y avoir des manifestations dans tous les départements en parallèle à la grève
. La grève, qu’il faut réhabiliter
, a souligné le secrétaire général de FO, car cesser le travail est un mode d’action pacifique qui oblige les employeurs à se mettre autour de la table.
Pour FO, a-t-il rappelé, l’objectif est d’obtenir un compromis au plus haut niveau possible par la négociation et si besoin par le rapport de force.
Sur la question de la réforme des retraites en particulier, le secrétaire général a déclaré : Nous n’avons pas le sentiment que le gouvernement recule, mais plutôt qu’il essaie de désamorcer. En tous les cas, nous ne lâcherons rien.
Les revendications de FO
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