Avec 1 815 nouvelles suppressions d’emplois programmées dans le PLF 2017, la DGFiP fait encore une fois office d’administration la plus « généreuse » en matière de restitution d’emplois dans la Fonction Publique de l’État.
Depuis la création de cette direction en 2008 et jusqu’au 31 décembre 2015, ce ne sont pas moins de 21 136 effectifs payés qui ont été supprimés, soit 16% de l’effectif global (source Bilan social ministériel 2015) !
Et la purge continue depuis, sans autre justification que la réduction des dépenses publiques !
A croire que pour les gouvernements successifs la perception des recettes et le règlement de la dépense sont des missions mineures dans l’action de l’État !
Conséquence, pas un jour sans la publication au Journal officiel de la fermeture d’un service (630 depuis 2009), ce qui participe notamment à la désertification du service public en milieu rural et périurbain et crée un sentiment d’abandon de l’État auprès d’une partie importante de cette population.
D’autre part, les agents perçoivent au quotidien une dégradation de leurs conditions de travail, se matérialisant par une tension dans les services exacerbée, aggravée par des comportements d’incivilité de plus en plus fréquents de la part des usagers.
La baisse des dotations de fonctionnement amplifie encore pour les agents le phénomène de la « débrouille » pour exercer au mieux et avec professionnalisme des missions nécessitant de plus en plus de technicité.
Dans le même temps, les services sont et seront de plus en plus sollicités par les incessantes réformes, avec en particulier la mise en oeuvre du prélèvement à la source, réforme inutile, complexe et insoutenable dans le calendrier programmé.
Les agents ne peuvent que constater que leur déroulement de carrière est de plus en plus bloqué, avec un nombre de promotions internes divisé par 6 depuis 2012.
Ce n’est certainement pas avec les effets pervers de PPCR que leur situation va s’arranger ni, après un blocage de 6 ans, avec la « généreuse » revalorisation de 0,6% de leur point d’indice.
De plus, l’annonce au Comité Technique d’une harmonisation ministérielle de l’IMT sans revalorisation, exclut de fait les agents de la DGFiP et remet en question les acquis obtenus au moment de la fusion.
Des actions ont été ou sont menées dans de nombreux départements depuis plusieurs mois pour certains.
Des résultats ont déjà pu être obtenus, uniquement après arbitrage ministériel, puisque la Direction Générale se refuse à toute remise en question de ses décisions.
Votre combat est juste, il ne faut rien lâcher !
Le 15 Novembre, à l’appel de trois syndicats dont FO DGFiP, la Fédération des Finances FO sera à vos côtés pour exiger :
– L’arrêt des suppressions d’emplois ;
– L’arrêt des restructurations et des services ;
– Des moyens à la hauteur des enjeux d’un service public de qualité ;
– Une reconnaissance financière de la technicité des agents ;
– Le maintien des statuts particuliers.