Les salariés de Clemessy Services, filiale du groupe Eiffage, prévoient un débrayage le 10 novembre. On nous a annoncé 925 millions d’euros de résultat opérationnel sur les six premiers mois de l’année
, résume Yannick Lafréchoux, délégué syndical FO-Clemessy dans la région Ouest et secrétaire du comité social et économique, notamment. « Le groupe fait des résultats énormes mais accorde peu d’augmentation générale. » Alors que les dividendes versés aux actionnaires ont, eux, progressé de 24 % cette année… Nous avions obtenu une hausse de salaire de 5 % (en moyenne) lors des NAO 2022, avec application en avril
, précise Philippe Herluison, délégué syndical central FO pour les sites d’Île-de-France. Mais avec l’inflation, c’est vite apparu insuffisant !
Tandis qu’Eiffage a annoncé un chiffre d’affaires de 14,6 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de 2022, en progression de 8,1 % sur un an...
Une politique salariale désastreuse
En septembre, la direction a décidé, sans rire, d’accorder une augmentation générale de 1,5 % au 1er novembre, 300 euros de prime exceptionnelle de pouvoir d’achat pour les salaires inférieurs à 2 700 euros net et 200 euros pour ceux compris entre 2 700 et 3 500 euros. C’est trop peu, ont réagi les salariés. La politique salariale est désastreuse depuis quinze ans,
Ce manque d’attractivité a des conséquences : Les jeunes partent. On n’attire plus personne.
En Île-de-France, à Nangis (Seine-et-Marne), à l’appel de FO, une grève avait été organisée le 18 octobre, avec l’objectif d’obtenir une hausse salariale de 3 % et une prime PEPA, pour tous, de 2 500 euros. Dans la région Ouest, à Donges, les salariés ont décidé d’un mouvement de grève le 24 octobre. Quarante pour cent des salariés Eiffage Clemessy Services en poste à la raffinerie ont débrayé deux heures. Après des débrayages quotidiens jusqu’au 2 novembre, le mouvement a été suspendu dans l’attente des résultats des NAO qui ont débuté le 7 novembre.