Le Conseil Général de Haute-Garonne a décidé pendant l’été, de façon autoritaire et arbitraire, d’annoncer l’arrêt des Accueils provisoires jeunes majeurs pour les migrants de 19 ans et plus dans le département, dans le seul but de faire des économies budgétaires.
D’un côté, il sacrifie sur l’autel de l’austérité une partie de la jeunesse pour laquelle on annule tous les projets scolaires, de formation, d’insertion sociale et de régularisation. Sans aucun état d’âme, on les renvoie ainsi à la rue et à la mendicité.
De l’autre, il fragilise budgétairement les structures qui prennent en charge ces jeunes majeurs qui doivent être accompagnés, ce qui va aboutir rapidement à des suppressions de postes.
Cette politique « austéritaire » n’est pas isolée.
Il en a été de même en février dernier, à la Sauvegarde de l’Enfance 37 qui a vu la part État de son budget pour le suivi des jeunes en difficulté, être amputé du jour au lendemain de 13% au nom « des nécessités budgétaires qui contraignent (la Protection Judiciaire de la Jeunesse) à rationaliser l’utilisation des moyens en place sur le département, dans le secteur associatif habilité, comme dans le secteur public ». Et en parallèle, on a supprimé des postes.
État et Conseils Généraux poursuivent sous des prétextes économiques arbitraires la criminalisation de la jeunesse dans la continuité des lois de février et mars 2007 qui ne sont toujours pas abrogées.
Dans l’Essonne, le Conseil Général vient d’imposer à la Fondation MVE le non-remplacement de 16 postes sur 85, toujours en vue de « maîtriser les dépenses », appliquant lui aussi la logique de la Révision Générale des Politiques Publiques et de la Modernisation de l’Action Publique, qui sont des outils de destruction massive des emplois et des missions de service public.
Face à cette situation grave de conséquence, FO Action Sociale apporte tout son soutien aux salariés en résistance.
FO revendique avec eux, le maintien de tous les budgets nécessaires à la prise en charge de la jeunesse, l’arrêt immédiat des ruptures de contrat, l’abrogation des lois criminalisant la jeunesse, le financement de toutes les prises en charge jeune majeur à hauteur des besoins.