Hausse du Smic : un impact faible et temporaire sur les autres salaires

Economie par Nadia Djabali

Les femmes étaient 910 000 à être payées au Smic au 1er janvier 2017. © Ian HANNING / REA

Lors d’une revalorisation du Smic, tous les salaires en dessous de la nouvelle valeur du Smic augmentent immédiatement. Mais les salaires supérieurs au salaire minimum augmentent également. C’est ce que les économistes appellent l’effet d’entraînement ou de diffusion. Cet effet s’explique par le fait que les entreprises peuvent vouloir marquer une hiérarchie dans leur grille salariale en augmentant leurs salariés. Les études montrent que les effets de diffusion sont faibles et temporaires. Plus les salaires sont proches du Smic, plus cet effet est fort. Mais il décroît rapidement et s’atténue considérablement au-delà de 1,5 Smic. À l’horizon d’un an, les études montrent qu’une hausse de 1 % du Smic n’a plus d’impact significatif au-delà de 1,1 Smic.

La hausse du Smic génère également une augmentation des allégements de cotisations sociales. Une étude de l’OFCE réalisée en 2012 indique que le supplément d’allégement de cotisations sociales lié à une hausse de 1 % du Smic couvrirait intégralement le surcoût lié à la hausse des salaires pour les entreprises, n’entraînant pas in fine d’augmentation macroéconomique du coût du travail

Nadia Djabali Journaliste à L’inFO militante