Une embellie se profile sur le front de l’emploi privé, portée par les secteurs des services et de l’industrie. Mais elle reste très timide, selon une estimation provisoire publiée le 7 mai par l’Insee. Et pour l’OFCE, cette éclaircie sur l’emploi n’écarte en rien la possibilité d’un chômage toujours en hausse d’ici la fin de l’année. Tous secteurs confondus, on comptait 21,16 millions d’emplois salariés fin mars 2024, indique l’Insee, soit une
hausse de 0,2% au premier trimestre 2024 (50 500 emplois créés). Ce léger mieux est à mettre en regard des 12 600 emplois perdus (-0,1%) au dernier trimestre 2023. C’est sur le temps long que l’amélioration est plus visible : 101 100 emplois ont été créés sur un an (+0,5%). Le secteur tertiaire marchand hors intérim est le plus dynamique, avec 48 100 emplois créés (+0,4%) sur un trimestre ― après la perte de 16 100 emplois fin 2023 ―, et 94 300 emplois supplémentaires (+0,8%) sur un an. L’emploi salarié tertiaire non marchand continue également de progresser, en hausse de 0,2% sur un trimestre, de 1,1% sur un an et de 5,4% (soit 140 600 emplois) depuis fin 2019.
L’industrie dans un gain de forme encore fragile
Une amélioration, bien que fragile, semble aussi se confirmer dans l’industrie : + 0,2% au premier trimestre 2024, + 0,3% au dernier trimestre 2023 et + 1% sur un an. Ce secteur affiche un gain net de 90 900 emplois depuis la fin 2019. En revanche, la construction a perdu 0,5% d’emplois en un trimestre et 0,2% au quatrième trimestre 2023. Quelque 17 700 emplois ont été supprimés en un an, soit un recul de 1,1%. Du côté du secteur agricole, l’emploi salarié est lui en léger recul : de 0,3% en trois mois (1 000 emplois perdus) et de 0,4% sur un an. Quant à l’emploi intérimaire, la baisse se poursuit, mais plus lentement que ces derniers mois : 1 400 emplois ont été perdus au premier trimestre 2024, soit 0,2%, contre 13 000 au dernier trimestre de 2023 (1,7%) et 38 300 sur un an, soit un recul de 4,8%.