Pas de répit pour les salariés de la brasserie Heineken de Schiltigheim (Bas-Rhin) ! Un mois à peine après l’annonce de sa fermeture dans les trois ans
, la filiale française du brasseur néerlandais a lancé le 15 décembre la consultation du CSE (comité social et économique) sur le plan social, laquelle durera quatre mois. Cent quatre-vingt-dix-sept emplois en CDI sont menacés sur le site, auxquels s’ajoutent vingt-trois emplois à la direction générale. Si FO tient pleinement sa place à la table des négociations sur le plan social, débutées le 8 décembre, le syndicat continue de se battre pour éviter la fermeture. Nous sommes entrés en négociations avec des arguments prouvant que la direction a tort de prendre cette décision. Nous ne lâcherons pas !
, tonne Vania Brouillard, délégué syndical FO.
Tout mettre en œuvre
pour maintenir le site et ses emplois
Alors qu’Heineken France a motivé sa décision par l’augmentation des coûts de l’énergie et du transport, dans un contexte de baisse de ses parts de marché
, et en arguant aussi de l’enclavement du site en centre-ville, le militant rappelle les avantages de cette localisation en termes de protection de l’environnement. Maintenir le site de Schiltigheim, et donc une stratégie à trois sites à France, c’est répartir sur plusieurs nappes phréatiques les prélèvements d’eau nécessaires à la production
, appuie-t-il.
Autre avantage : les coûts logistiques réduits. Nous produisons 1,5 million d’hectolitres par an, majoritairement destinés à une consommation dans l’Est de la France
, précise-t-il. Dans son plan de redéploiement, Heineken France compte transférer la production alsacienne vers ses sites de Marcq-en-Barœul (Nord) et de Marseille (Bouches-du-Rhône). Sauf que cela l’obligerait à mettre des milliers de camions sur la route pour acheminer la production dans l’Est
. Le DS FO est déterminé à tout mettre en œuvre
pour défendre les deux cent vingt emplois. Selon les projections d’Heineken France, il ne resterait à terme qu’une micro-brasserie avec quatorze emplois.