Heineken : FO à l’offensive pour les 220 emplois de la brasserie alsacienne

InFO militante par Elie Hiesse, L’inFO militante

© Stephane AUDRAS/REA

Un mois après l’annonce de la fermeture de la brasserie de Schiltigheim, les négociations et consultations sociales sur le plan social ont déjà débuté. FO se bat pour prouver à la direction qu’il ne faut pas fermer le site.

Pas de répit pour les salariés de la brasserie Heineken de Schiltigheim (Bas-Rhin) ! Un mois à peine après l’annonce de sa fermeture dans les trois ans, la filiale française du brasseur néerlandais a lancé le 15 décembre la consultation du CSE (comité social et économique) sur le plan social, laquelle durera quatre mois. Cent quatre-vingt-dix-sept emplois en CDI sont menacés sur le site, auxquels s’ajoutent vingt-trois emplois à la direction générale. Si FO tient pleinement sa place à la table des négociations sur le plan social, débutées le 8 décembre, le syndicat continue de se battre pour éviter la fermeture. Nous sommes entrés en négociations avec des arguments prouvant que la direction a tort de prendre cette décision. Nous ne lâcherons pas !, tonne Vania Brouillard, délégué syndical FO.

Tout mettre en œuvre pour maintenir le site et ses emplois

Alors qu’Heineken France a motivé sa décision par l’augmentation des coûts de l’énergie et du transport, dans un contexte de baisse de ses parts de marché, et en arguant aussi de l’enclavement du site en centre-ville, le militant rappelle les avantages de cette localisation en termes de protection de l’environnement. Maintenir le site de Schiltigheim, et donc une stratégie à trois sites à France, c’est répartir sur plusieurs nappes phréatiques les prélèvements d’eau nécessaires à la production, appuie-t-il.

Autre avantage : les coûts logistiques réduits. Nous produisons 1,5 million d’hectolitres par an, majoritairement destinés à une consommation dans l’Est de la France, précise-t-il. Dans son plan de redéploiement, Heineken France compte transférer la production alsacienne vers ses sites de Marcq-en-Barœul (Nord) et de Marseille (Bouches-du-Rhône). Sauf que cela l’obligerait à mettre des milliers de camions sur la route pour acheminer la production dans l’Est. Le DS FO est déterminé à tout mettre en œuvre pour défendre les deux cent vingt emplois. Selon les projections d’Heineken France, il ne resterait à terme qu’une micro-brasserie avec quatorze emplois.

Elie Hiesse Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération