L’été risque d’être chaud dans les 38 établissements de l’AP-HP. La direction a réaffirmé le 7 juillet sa volonté de poursuivre les réformes à la rentrée pour une meilleure « performance économique ». Son plan est d’économiser 150 millions d’euros en 2015 et 600 millions en quatre ans.
L’intersyndicale a de son côté programmé des assemblées générales jusqu’au 10 septembre. Elles seront suivies d’une journée de mobilisation le 17 septembre.
Les agents avaient déjà défilé cinq fois en mai et juin pour exiger le retrait du projet de réorganisation des 35 heures voulue par la direction des hôpitaux de Paris, avec une individualisation du temps de travail.
Ils revendiquent le maintien d’une « organisation en trois équipes fixe », le respect des « 35 heures effectives avec l’arrêt du temps de travail gratuit », « la reconnaissance du temps de repas dans le temps de travail » et le maintien des RTT. Ils exigent aussi l’embauche d’effectifs en nombre suffisant, avec notamment la titularisation des quelques 10 000 personnels précaires.
Les agents appelés à la « vigilance » cet été
Dans ses propositions du 18 juin, Martin Hirsch, directeur de l’AP-HP, souhaitait mener des expérimentations sur le temps de travail entre juin et septembre dans différents services. Cette proposition a été unanimement rejetée par les syndicats. FO et la CGT avaient alors quitté la table des négociations. Unsa et la CFDT ont à leur tour claqué la porte le 6 juillet.
Dans un tract commun, les organisations appellent à la « vigilance » cet été. « Certains services pourraient être tentés de lancer malgré tout ces expérimentations, explique Gilda Musiani, coordinatrice au syndicat FO AP-HP. Nous appelons les agents à alerter les responsables syndicaux en cas de nouvelles organisations du travail ou de dégradation des conditions de travail. »