Les revendications des hôtesses et stewards d’Air France sur leurs conditions de travail et de rémunération seront-elles enfin entendues ?
Jusqu’à 70% de grévistes
Au dernier jour d’une grève très suivie pendant une semaine, avec jusqu’à 70% de participants, à l’appel des syndicats SNPNC-FO et SNPNC-Unsa, la direction a finalement fait savoir hier aux syndicats qu’elle était disposée à reprendre les négociations, avec une première réunion fixée au 24 août.
La veille, en l’absence de tout signe d’ouverture de la part de la direction en dépit de six jours de grève, le SNPNC-FO avait indiqué que les hôtesses et stewards pourraient reconduire leur mouvement.
Les salariés refusent d’être la seule variable d’ajustement
« La direction ne peut ignorer le malaise qui s’est instauré », indique Christelle Auster, secrétaire générale adjointe du syndicat national des personnels navigants commerciaux FO (SNPNC-FO), « nous ne sommes pas des syndicats jusqu’au-boutistes, nous représentons des salariés qui ont massivement exprimé leur refus d’être utilisés comme une variable d’ajustement. »
Les hôtesses et stewards d’Air France s’opposent notamment à la réduction envisagée du nombre de membres d’équipage à bord des avions.
Pour des règles de travail fixées pour trois à cinq ans
Ils revendiquent en outre un nouvel accord d’une durée de trois à cinq ans, concernant leurs règles de travail, de rémunération et d’avancement, alors que la direction voudrait imposer un accord d’une durée de seulement dix-sept mois.
L’accord d’entreprise en vigueur actuellement devait prendre fin le 31 octobre. La direction vient d’annoncer aux syndicats son maintien à l’identique jusqu’en février 2017, en vue de « négociations sérieuses et sereines ».
Un argument que réfute le SNPNC-FO. « La problématique n’est pas aujourd’hui le manque de temps, mais la volonté d’aboutir à un accord », indique Christelle Auster, « Nous contestons là une décision unilatérale qui ne nous convient pas. »