Le syndicat IG Metall revendique 6% d’augmentation des salaires pour les 3,9 millions de salariés de la branche et la possibilité de demander, sans avoir à se justifier, à ne travailler que 28 heures par semaine pendant deux ans. Le retour à plein temps doit être garanti à l’issue des deux années.
28 heures payées 28 mais avec une prime
Les 28 heures seraient payées 28, mais IG Metall revendique que les employeurs subventionnent cette réduction du temps de travail en versant une prime de 200 euros brut par mois aux salariés ayant choisi de diminuer leur temps de travail pour s’occuper de leurs enfants de moins de quatorze ans ou de parents en situation de dépendance, de façon à leur assurer un maintien partiel de leur salaire.
La flexibilité ne doit pas être qu’un fardeau pour les salariés, ils doivent pouvoir en faire bon usage
explique Jörg Hofman, le leader d’IG Metall, qui rappelle également la bonne santé économique du secteur
et les prévisions d’une poursuite de la croissance.
Seulement 55% des salariés du secteur bénéficient des 35 heures
Le syndicat des métallos allemands, qui a obtenu la réduction du temps de travail à 35 heures en 1994, fait valoir qu’en réalité seulement 55% des salariés du secteur en bénéficient aujourd’hui, que près d’un tiers travaillent entre 36 et 39 heures par semaine, et que près d’un quart effectuent plus de 40 heures. De plus, un tiers des salariés se plaint de n’être informé que d’une semaine sur l’autre d’un supplément imprévu de travail, souligne le syndicat.
L’enjeu de cette négociation est d’autant plus important que, comme toujours en Allemagne, son résultat influera sur l’évolution des salaires dans toute l’industrie du pays.
Lundi 18 décembre, plus de 5 000 métallos étaient rassemblés pour un meeting régional à Ludwigsburg (banlieue Nord de Stuttgart, land du Bade-Wurtemberg), dans le cadre de la campagne lancée par IG Metall en défense de ses revendications.