Il bataille pour le maintien d’Alstom à Belfort

Portrait par Valérie Forgeront

Florian Jardinier, 47 ans, est câbleur à l’usine de construction ferroviaire Alstom à Belfort. Militant FO, ce délégué du personnel demande à la direction d’apporter des garanties pour le maintien de tous les emplois sur le site historique.

Depuis trente ans, Florian Jardinier prépare et monte des câbles sur les locomotives assemblées chez Alstom à Belfort. Comme ses collègues, l’annonce de l’arrêt en 2018 de la production l’a plongé dans le désarroi. « Une annonce en forme de coup de massue pour un projet inacceptable », fulmine-t-il. Actuellement quatrième organisation sur le site, FO espère que les élections professionnelles en octobre lui permettront d’amplifier sa représentativité. Mais pour l’instant, Florian, qui a vécu les grèves pour des hausses de salaires en 1994 ou celles, en 1998, contre les licenciements, est mobilisé « pour le maintien de l’usine et de ses emplois. On sait que le combat sera long et difficile ! ».

Des militants FO combatifs

La direction « sonde déjà les salariés sur leurs intentions : une possible acceptation d’un transfert de poste, d’un départ en préretraite dans le cadre du protocole amiante… ». Alors que le site employait 1 400 personnes dans les années 1990 contre moins de 500 aujourd’hui et que par ailleurs les effectifs d’intérimaires ont été supprimés, les salariés s’inquiètent. Il faut que la direction « fasse des propositions et apporte rapidement des garanties quant à la pérennité des emplois », insiste Florian, lui qui, tout jeune travailleur, a rejoint les rangs de FO car « les militants sont combatifs et c’est un vrai syndicat d’ouvriers ». 

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

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