Depuis trente ans, Florian Jardinier prépare et monte des câbles sur les locomotives assemblées chez Alstom à Belfort. Comme ses collègues, l’annonce de l’arrêt en 2018 de la production l’a plongé dans le désarroi. « Une annonce en forme de coup de massue pour un projet inacceptable », fulmine-t-il. Actuellement quatrième organisation sur le site, FO espère que les élections professionnelles en octobre lui permettront d’amplifier sa représentativité. Mais pour l’instant, Florian, qui a vécu les grèves pour des hausses de salaires en 1994 ou celles, en 1998, contre les licenciements, est mobilisé « pour le maintien de l’usine et de ses emplois. On sait que le combat sera long et difficile ! ».
Des militants FO combatifs
La direction « sonde déjà les salariés sur leurs intentions : une possible acceptation d’un transfert de poste, d’un départ en préretraite dans le cadre du protocole amiante… ». Alors que le site employait 1 400 personnes dans les années 1990 contre moins de 500 aujourd’hui et que par ailleurs les effectifs d’intérimaires ont été supprimés, les salariés s’inquiètent. Il faut que la direction « fasse des propositions et apporte rapidement des garanties quant à la pérennité des emplois », insiste Florian, lui qui, tout jeune travailleur, a rejoint les rangs de FO car « les militants sont combatifs et c’est un vrai syndicat d’ouvriers ».