Les contribuables se pressent actuellement dans les Services des impôts des particuliers (SIP). Habituelle en cette période, l’affluence est toutefois renforcée cette année du fait d’une hausse de l’impôt sur le revenu appliquée à des millions de ménages, dont beaucoup peinent à payer. De l’autre côté du guichet et dans des conditions précaires, les agents reçoivent donc des contribuables inquiets. Bertrand Roussel, militant FO et contrôleur dans l’un des plus grands SIP de Paris, explique : « Notre SIP est sous-dimensionné alors qu’il reçoit en général plus de 3 000 personnes par semaine. Il ne compte que trois guichets “assiette” (calcul de l’impôt) et deux guichets recouvrement. »
Une heure et demie d’attente
Dernièrement, le SIP a reçu 4 189 contribuables en une semaine. Beaucoup demandaient des délais de paiement ou la possibilité d’ un paiement partiel de l’impôt. « Le 12 septembre, il y avait une heure et demie d’attente aux guichets », regrette le contrôleur, pointant un manque d’effectifs qui perturbe la qualité du service offert aux usagers et rend harassant le travail des agents. En 2012, le service n’a reçu que deux nouveaux postes d’agents contre les treize revendiqués par les syndicats, lesquels demandent toujours que les deux cents postes vacants dans les SIP de Paris soient comblés.