Inégalités et déréglementation contre croissance : les aveux de l’OCDE et du FMI

Contradictions par Evelyne Salamero

Les inégalités explosent, aggravées par des réformes structurelles du marché du travail qui n’ont par ailleurs aucun effet bénéfique sur la croissance, reconnaissent l’OCDE et le FMI qui… continuent à prôner et imposer lesdites réformes aux États.

Les inégalités atteignent un niveau historique et nuisent à la croissance, établit l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, Tendances de l’inégalité des revenus et son impact sur la croissance, décembre 2014).

Cette explosion, explique-t-elle, tient notamment à la multiplication des « emplois non standards » (CDD, temps partiel, travail indépendant…) favorisée par les réformes structurelles du marché du travail, en particulier depuis le début de la crise en 2008.

« Cela relève de la schizophrénie »

Des réformes structurelles qui ne servent à rien, selon des économistes du FMI qui constatent : « La réglementation du travail n’a pas d’effets statistiquement significatifs sur la productivité. » (Perspectives de l’économie mondiale, avril 2015).

A contrario, elle aussi, de ses propres préconisations et de toutes les politiques imposées au nom de la crise, l’OCDE va jusqu’à expliquer qu’il faut prendre des mesures visant – tous – les revenus modestes, en augmentant les salaires et en renforçant l’accès aux services publics.

« Cela relève de la schizophrénie », ironise Pascal Pavageau, secrétaire confédéral FO, qui rappelle que FO n’a pas attendu l’OCDE pour faire cette analyse et revendiquer en ce sens.

Evelyne Salamero Ex-Journaliste à L’inFO militante

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