C’est dans ce contexte qu’a été ouverte en septembre 2016 une concertation sur l’insertion des jeunes dans l’emploi, clôturée en décembre 2016. L’objectif était d’établir un diagnostic des difficultés rencontrées par les jeunes dans l’accès à l’emploi.
Le rapport daté du 24 janvier, préparé par France Stratégie et la DARES (« L’insertion professionnelle des jeunes ») , dresse l’état des lieux d’une insertion détériorée des jeunes dans l’emploi et un bilan des dispositifs favorisant l’insertion professionnelle des jeunes. Le rapport intègre dans une grande partie les remarques que nous avons portées en séance, et souligne l’insertion précarisée et chaotique des jeunes dans l’emploi : surexposition au chômage, trajectoires d’insertion de plus en plus marquées par le chômage pour les moins diplômés et insertion dans l’emploi qui se fait de plus en plus en contrats courts.
Par ailleurs, le rapport illustre clairement que certains dispositifs d’insertion professionnelle dans l’emploi, et notamment certains contrats aidés, ont fait leurs preuves et doivent être soutenus notamment en période de crise...
D’autres chantiers devraient s’ouvrir. Dans son programme, le président nouvellement élu prévoit de mettre l’accent sur l’apprentissage et sur les jeunes pas ou peu qualifiés. FO s’attellera notamment à défendre, pour tous les jeunes, les clés d’une insertion durable dans l’emploi : réaffirmation du CDI comme norme dans l’embauche de tous les salariés ; faire de l’emploi de qualité un déterminant transversal des politiques industrielles et de l’emploi ; déconditionner le RSA dont l’accès est aujourd’hui familialisé ; poursuivre les contrats aidés, nécessaires en temps de crise ; demander une valorisation des stages, du statut du maître de stage et de la rémunération des apprentis.
Nous avons, notamment, mis l’accent sur :
- La méthode de l’accompagnement individuel renforcé, issue des ANI Jeunes de 2011 que FO avait signés. Elle s’est soldée par un taux de 67 % d’accès à l’emploi (supérieur de 5 à 10 points par rapport à des dispositifs comparables) et un taux de 45 % de retour à l’emploi.
- Les emplois d’avenir dont ont bénéficié 60 000 jeunes en 2015. Les trois quarts d’entre eux ont obtenu une formation, la moitié une formation certifiante, un an après l’entrée en vigueur du dispositif. Parce qu’il s’agit d’un dispositif ciblé, d’une durée longue avec un accent fort sur la formation, nous souhaitons leur plein déploiement pour l’année 2017.
- La Garantie Jeunes qui a touché son public-cible, avec plus de 80 000 jeunes entrés dans le dispositif, faisant passer la proportion de jeunes bénéficiaires en emploi durable de 9,1 points de pourcentage, par rapport à ce qu’elle aurait été sans la Garantie Jeunes. Pour FO, ces chiffres vont dans le bon sens. Nous avions toujours soutenu le dispositif de la garantie jeunes sur tout le territoire national, avec un financement pérenne et une mise en œuvre d’abord par les missions locales