Instituts nationaux des jeunes sourds et aveugles : Le personnel mobilisé

Emploi et Salaires par Françoise Lambert

Les enseignants et éducateurs spécialisés des cinq instituts nationaux accueillant des jeunes sourds et des jeunes aveugles, en grève le 13 septembre, refusent leur transfert vers les Agences régionales de santé (ARS).

Mardi 13 septembre, les enseignants et éducateurs spécialisés des cinq établissements nationaux publics d’enseignement spécialisé accueillant des jeunes sourds et les jeunes aveugles (INJS et INJA)) étaient en grève, à l’appel de leurs syndicats.

Deux cents manifestants devant le ministère des Affaires sociales

Plus de deux cents d’entre eux ont manifesté devant le ministère des Affaires sociales à Paris. Ils s’opposent à leur transfert vers les Agences régionales de Santé au 1er janvier prochain, synonyme d’une dégradation de l’accueil des jeunes et des conditions de travail.

L’annonce faite au début de l’été lors d’un comité technique ministériel, sans concertation préalable, a fait bondir les syndicats, mais aussi les jeunes et leurs familles. Elle figurerait dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2017 qui doit être présenté le 23 septembre.

Réductions de budget en vue

« Si le projet du ministère est mis en œuvre, il va se traduire par des réductions de budget, ce sont les jeunes de 3 à 20 ans que nous accueillons qui vont en pâtir le plus car cela va conduire à une très forte dégradation de leurs conditions d’accueil et des conditions d’enseignement », s’inquiète Laure Beyret, secrétaire de la section FO de l’Institut des jeunes sourds de Paris.

Les syndicats, qui demandent le report sine die de la mesure et l’ouverture d’une concertation, devaient se réunir cette semaine pour étudier les suites à donner à leur riposte.

Une éducation nationale garante de la cohérence de l’enseignement

Quelque 1 500 personnes travaillent dans les quatre instituts nationaux de jeunes sourds (Paris, Metz, Bordeaux et Chambéry) et pour l’institut national des jeunes aveugles de Paris. Ils sont fonctionnaires d’État et sont placés sous la tutelle du ministère chargé des personnes handicapées.

Pour les syndicats, c’est bien le pilotage national de l’éducation spécialisée qui permet la cohérence et la qualité de l’enseignement délivré aux jeunes sourds et des jeunes aveugles. Eux n’auraient pas le droit à une éducation nationale ?

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante