En effet, la CGIL a réussi à récolter près de 4,5 millions de signatures en soutien à la loi d’initiative populaire pour une Charte des Droits Universels du Travail, corpus actualisé servant à défendre les droits des travailleurs et pour l’organisation de référendums pour la suppression des vouchers favorisant le temps partiel à outrance et pour la réintroduction de la pleine responsabilité pour la passation de marchés.
Suite au succès de la campagne référendaire menée par la CGIL et à une forte mobilisation, le gouvernement italien de Paolo Gentiloni a décidé d’abroger les deux mesures ciblées par le syndicat annulant la tenue d’un referendum initialement prévu le 28 mai et que le syndicat aurait certainement gagné.
De leur côté, les autres organisations syndicales italiennes UIL et CISL ne voulaient pas une abrogation totale des vouchers mais voulaient en réformer l’usage pour en limiter les abus afin de lutter notamment contre l’économie souterraine illégale italienne. Créés en 2003, ils avaient connu une croissance exponentielle suite à son extension par le Jobs Act en 2015.
Cependant, cette victoire est entachée par l’impossibilité de s’attaquer à la mesure la plus décriée du Jobs Act, celle facilitant les licenciements injustifiés, suite à la décision de la Cour Constitutionnelle italienne du 11 janvier 2017 qui exclut la tenue d’un référendum abrogatif sur cette disposition.
Bien qu’ayant obtenu gain de cause sur ces deux mesures décriées du Jobs Act, la CGIL continue sa campagne – notamment afin d’obtenir une Charte des Droits Universel du Travail pour tous les travailleurs en Italie et reste tout de même vigilante. Il s’agit d’un beau succès pour les travailleurs italiens italiens, ce qui aurait été impossible sans la mobilisation sans faille du syndicat italien.