Italie : grève en défense de la convention collective nationale du textile

Europe par Evelyne Salamero

Manifestation et grève du textile dans la province de Biella en Italie.

Pour la première fois depuis vingt ans, les salariés du textile en Italie se sont mis en grève vendredi 18 novembre. Les trois principales organisations syndicales (CGIL, CISL, UIL) ont appelé à reconduire le mouvement ce lundi. Objectif : obtenir le renouvellement de leur convention collective nationale, avec des augmentations de salaires.

La convention collective nationale du textile italienne est arrivée à échéance le 31 mars dernier. La négociation pour son renouvellement s’est interrompue après six mois d’un travail difficile en raison d’une position intransigeante et indisponible des entrepreneurs, dénoncent les organisations syndicales.

Des salaires parmi les plus bas du pays

Alors que les 420 000 salariés des 50 000 entreprises de l’industrie textile italienne, dont 90% sont des femmes, gagnent des salaires parmi les plus bas du pays, à savoir autour de 1 000 euros par mois, le patronat ne prévoit aucune augmentation dans les trois années à venir, a indiqué à l’AFP, Mario Siviero, secrétaire national de la fédération CISL du secteur, la FEMCA.

Les organisations syndicales revendiquent une augmentation de l’ordre de 70 à 80 euros. Cela est tout à fait envisageable pour les entreprises, le secteur ayant perdu 100 000 postes au cours des dernières années tout en voyant son chiffre d’affaires augmenter de 52 à 54 milliards, expliquent-elles.

D’autres actions au programme si nécessaire

La CGIL, la CISL et l’UIL se sont d’ores et déjà déclarées prêtes à d’autres actions si nécessaire. Elles envisagent notamment une manifestation nationale le 20 décembre et/ou des initiatives « plus visibles », à l’occasion par exemple du salon de la mode masculine de Florence, le Pitti Umo, du 10 au 13 janvier, ou de la semaine de la mode à Milan, du 22 au 28 février.

Evelyne Salamero Ex-Journaliste à L’inFO militante

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