Fin novembre sortira un livre en librairie sur la loi Travail, intitulé Les apprentis sorciers.
J’y ai consacré mes vacances d’été. Face à l’imposition d’un projet de loi multiminoritaire, au vu de la méthode utilisée, au regard du contenu de ce projet, face à la manière dont il a été adopté (49-3), je me suis senti le devoir d’analyser et de décrire les événements tels que je les ai vécus en tant que secrétaire général de Force Ouvrière.
C’est à la fois un témoignage et une explication de ce qui apparaît, aujourd’hui, comme un ovni politique dont les répercussions néfastes pour les salariés commencent à se faire sentir.
Ainsi, des entreprises veulent d’ores et déjà négocier sur les points du projet de loi d’application immédiate, car ne nécessitant pas de décret d’application.
Cette loi adoptée aux forceps restera, à n’en pas douter, dans les annales de ce qu’il ne faut pas faire. Elle est louangée par le président de la République, qui continue à la considérer comme une loi de progrès social. Ce qui prouve la déconnexion avec la réalité du monde du travail.
La semaine dernière, notre site Internet spécifique (info-syndicats.fr) est entré dans sa phase d’application.
Il appartient maintenant aux délégués et aux mandatés de l’alimenter.
Nous ne laissons pas tomber. Les recours juridiques sont prêts. Il est intolérable que le gouvernement bafoue quatre-vingts ans d’histoire sociale en plongeant tête baissée dans le néolibéralisme.
Je me devais de le dire.
Et l’on pourrait imaginer un autre titre : « Ce qu’un président ne devrait pas faire ! ».