L’accessibilité aux lieux publics reportée par une loi

Handicap par Françoise Lambert

Les lieux publics et les transports publics devaient initialement être rendus accessibles aux personnes handicapées le 1er janvier 2015. C’est ce que stipulait la loi handicap de 2005. Alors que ces délais n’ont pas été respectés, une loi adoptée au creux de l’été vient encore éloigner les échéances.

Quand les lieux publics et les transports seront-ils rendus accessibles aux personnes handicapées ? La loi du 5 août 2015, qui ratifie une ordonnance de septembre 2014, est venue repousser des dates limites non respectées. Les nouveaux délais s’échelonnent de trois ans pour les établissements accueillant moins de 200 personnes, à six ans, voire à neuf ans pour les établissements de plus grande capacité. Quant aux transports, ceux des villes devront être accessibles d’ici à trois ans, les transports interurbains d’ici à six ans et les trains dans un délai de neuf ans.

Colère et incompréhension

Ces reports suscitent la colère et l’incompréhension. « Aujourd’hui la proportion d’établissements recevant du public accessibles aux handicapés est estimée à seulement 40 % », s’indigne Force Ouvrière, qui « revendique une réelle accessibilité en faveur des personnes en situation de handicap ».
La loi du 5 août prévoit par ailleurs une formation à l’accueil et à l’accompagnement des personnes handicapées pour les professionnels en contact avec les usagers et les clients dans les établissements d’une capacité d’accueil de plus de 200 personnes. Elle stipule aussi que « le coût pour les personnes handicapées du transport à la demande, mis en place par une autorité organisatrice de transport, ne peut être supérieur à celui applicable aux autres usagers dans un même périmètre de transport urbain ». Enfin, le service civique sera ouvert aux jeunes handicapés jusqu’à l’âge de trente ans, au lieu de vingt-cinq ans jusque-là.

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante