À circonstances exceptionnelles, moyens exceptionnels. Le 9 juin, l’Assemblée nationale a approuvé l’actualisation de la loi de programmation militaire, qui prévoit 3,8 milliards d’euros supplémentaires pour la défense pour la période 2014-2019. Ce texte sera examiné en juillet par le Sénat.
En 2013, le gouvernement avait programmé la suppression de 33 700 postes au ministère de la Défense, dans le cadre de la politique d’austérité. Mais une semaine après les attentats de janvier 2015 à Paris, François Hollande avait souhaité « revenir sur le rythme de réduction des effectifs programmée », pour faire face à la menace terroriste, et « préserver » 18 750 postes.
Soldats en contrats précaires
Mais pour Gilles Goulm, Secrétaire général de la Fédération FO Défense, « annoncer une préservation de l’emploi de la défense, c’est de l’affichage ». Dans les faits, 18 750 postes vont être créés, essentiellement des soldats embauchés pour des contrats précaires de trois à cinq ans, dans le cadre de l’opération Sentinelle de Vigipirate. « Mais on supprime toujours 30 000 postes pérennes dans l’administration générale, comme les finances ou les ressources humaines, essentiellement occupés par des personnels civils », dénonce-t-il.