Explosif. La disparition progressive des régimes spéciaux est aussi confirmée dans le projet sur les retraites. Nous allons en fermer la plupart
, a confirmé Élisabeth Borne, n’hésitant pas à invoquer un projet visant à faire œuvre de plus d’équité
! Hormis certains petits régimes (marins, Opéra de Paris, Comédie-Française), tous les grands autres (la RATP, les industries gazières et électriques), mais aussi les clercs de notaires seront concernés par la fameuse clause du grand-père, déjà effective à la SNCF depuis 2018. À partir du 1er septembre 2023, les nouvelles recrues seront affiliées au régime général de retraite, si le projet passe.
Et les salariés touchés aussi par les 64 ans
Une extinction prévue, donc, des régimes spéciaux… Et ce n’est pas tout. Dans ces régimes, les salariés déjà dans les effectifs seront concernés par la réforme des retraites. Ils devront travailler progressivement jusqu’à 64 ans, comme les autres actifs, à partir de 2024. Exit donc la possibilité de partir plus tôt, entre 56 et 60 ans selon les régimes. Pour FO, cette nouvelle casse sociale, après la réforme Woerth de 2010 qui a déjà rallongé de deux ans la retraite dans la fonction publique et les régimes spéciaux, est inacceptable : On ne touche pas aux régimes spéciaux. Chacun d’entre eux fait partie du contrat social
, fustige Michel Beaugas. Nul doute que les salariés des IEG, (EDF, GRDF…) ou de la RATP viendront grossir les cortèges et les grèves. Dans ces secteurs, FO a déjà manifesté son opposition à cette réforme des retraites.