La hausse des prix de l’énergie

Revue de presse par Christophe Chiclet, L’inFO militante

Gaz, électricité, essence... Les prix de l’énergie explosent ce qui fait mal au porte-monnaie et légitime d’autant plus la revendication de FO d’une hausse substantielle des salaires pour préserver le pouvoir d’achat des travailleurs n’est pas entendue. La spéculation et les surtaxes y sont pour beaucoup. Aperçu dans la presse.

Le Monde
Pour le quotidien du soir le problème est largement européen : En quelques semaines, le sujet des prix de l’énergie s’est imposé en haut de l’agenda européen. Alors que celui du gaz a renchéri de 130% depuis janvier, coté au Nymex, les Vingt-sept et les institutions communautaires s’inquiètent des conséquences sociales, économiques, politiques et environnementales, de cette envolée. Angoisse à Bruxelles : Le phénomène, s’il devait durer, pourrait, dans les pires cauchemars des Européens, faire dérailler la reprise, et leur agenda de lutte contre le réchauffement climatique, tout en mettant dans la rue des gilets jaunes dans le Vieux Continent et en rouvrant la fracture Nord-Sud et Est-Ouest au sein de l’UE.

AFP
L’agence souligne les fractures européennes : Les dirigeants de l’Union européenne, réunis mercredi [6 octobre] en Slovénie, ont affiché leurs divisions quant à la réponse à apporter à la flambée des prix de l’énergie, France et Espagne appelant à une réforme en profondeur tandis que d’autres prônent la patience. Bruxelles proposera le 13 octobre un arsenal de mesures temporaires mais il faudra attendre le prochain sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UE les 21 et 22 octobre, pour discuter des adaptations à plus long terme. L’Espagne en pointe : L’Espagne fait partie des cinq pays de l’UE qui réclament une approche commune, aux côtés de la France, de la République tchèque, de la Grèce et de la Roumanie. Paris souhaite une révision importante du marché de l’électricité, notamment de la fixation des prix jugés trop dépendante des cours des énergies fossiles, tandis que Madrid propose des achats groupés de gaz, sur le modèle de l’approvisionnement européen en vaccins anti-covid 19.

Sud Ouest
Le quotidien régional revient sur l’étonnement manifesté par le gouvernement français Il était agacé, Bruno Le Maire, le 24 septembre sur Public Sénat. Agacé par la hausse de 12,6% des tarifs réglementés du gaz, programmée le 1er octobre pour les 2,77 millions de clients d’Engie. On prend de plein fouet cette augmentation des prix du gaz alors qu’on a notre indépendance en matière de production électrique. C’est totalement aberrant, a protesté le ministre de l’Économie et des Finances. Quelques jours plus tard, la ministre de l’Industrie a fait chorus. Le lien entre le prix de l’électricité et prix du gaz est une aberration, a déclaré Agnès Pannier-Runacher. Et le quotidien aquitain de mettre les points sur les i : Une aberration, c’est à voir, une découverte, sûrement pas. Le gouvernement connaît parfaitement bien les mécanismes qui régissent la fixation des prix de l’énergie.

Challenges
Le magazine qui titre : « La hausse des prix de l’énergie accentue la précarité énergétique des ménages » décortique les taxes : Jusqu’où s’arrêtera l’explosion des tarifs de l’énergie ? Ceux de l’électricité ont connu 50% ces dix dernières années, quatre fois plus que l’inflation. Cette hausse tient en grande partie à la transition énergétique : soutien aux énergies renouvelables via la TICFE (Taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité), coût de raccordements au réseau électrique des éoliennes et des parcs photovoltaïques et CEE (Certificats d’économies d’énergie) qui obligent les fournisseurs d’énergie à financer des travaux de rénovation énergétique pour contribuer à la réduction des émissions de CO2.

Et quid du service public de l’énergie ?

Christophe Chiclet Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération