La mélodie du bonheur

Actualités par Corinne Kefes

Moi, Jean-Jacques Rousseau, Edwige Chiroutier et Mayumi Otero, éditions Les petits Platons, 63 pages, 14 euros.

Philosophe des Lumières, musicien, voyageur malgré lui, notre ami Jean-Jacques retrace l’histoire de sa vie et évoque, à travers des épisodes marquants, les grands principes de sa pensée. D’abord l’enfance, moment d’innocence et de liberté, figurée par le mythe du bon sauvage où l’état de nature fait de l’homme un être exempt de violence et de vices. Puis le passage à l’état social où l’éducation, selon sa qualité, transforme l’homme en un être civilisé ou perverti, où l’injustice peut le conduire à tous les débordements. Ainsi l’homme, ne pouvant rester à l’état sauvage, doit se prémunir des méfaits de la société : pour cela, il doit conclure un contrat afin de trouver un nouvel ordre entre nature et culture, où il ne connaîtrait ni servitude, ni injustice, ni vices, et œuvrerait pour le bien de tous. Rousseau s’interroge sur le futur de son idée et imagine le devenir d’un « Émile » suivant ses préceptes. Mais il semble que nul homme ne soit à l’abri d’un faux pas, ni Émile, ni même Jean-Jacques.