La pente est ardue mais la route est rose : 3,4 % de morts

Le chiffre de la semaine par Michel Pourcelot

La prise de médicaments à risque est à l’origine de 3,4 % des accidents mortels de la route, selon une campagne lancée le 22 mars dernier, par la Sécurité routière, la Direction générale de la santé et l’Ordre des pharmaciens. Elle rappelle que des pictogrammes sur leur emballage signalent leur niveau de dangerosité pour la conduite : jaune, orange ou rouge, un système de classification mis en place en 2005 sur la base des travaux de l’Afssaps, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé aujourd’hui ANSM. Les médicaments à risques sont ceux affichant un pictogramme orange (niveau 2) ou rouge (niveau 3).

Attention à la mise en route

Les médicaments en cause dans ces accidents sont pour moitié des benzodiazépines (bzp), selon l’étude Césir 2010 publiée en 2012 et menée par l’Inserm en partenariat avec l’Afssaps, la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés et l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité. La prise, notamment de benzodiazépines ou apparentés (anxiolytiques ou hypnotiques) et d’antidépresseurs, augmente considérablement le risque d’accident : de 34 % pour les conducteurs ayant pris au moins un antidépresseur la veille de l’accident et de 49% en plus, au moment de la mise en route du traitement. La seule modification du traitement fait croître les risques de 32 %.

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante