Le CCN adopte à l’unanimité une motion de soutien aux fonctionnaires

L e gouvernement a choisi la confrontation plutôt que la négociation en imposant une réforme de la fonction publique […] malgré l’opposition de la majorité des organisations syndicales. Ce texte constitue un recul des droits des agents et une attaque sans précédent sur les instances paritaires et sur les statuts particuliers, soulignait le 27 mars le secrétaire général de la confédération FO devant le CCN. Le même jour, le projet de loi de transformation de la fonction publique était présenté en Conseil des ministres. Un projet rejeté par les neuf organisations du public dont l’Union interfédérale FO (UIAFP-FO). Le 15 mars, toutes avaient en effet voté contre lors du Conseil commun de la fonction publique.

FO demande toujours le retrait du projet de loi

Le 27 mars, le CCN, adoptant à l’unanimité une motion de soutien aux fonctionnaires, a réitéré la demande de FO d’un retrait du projet. Celui-ci est la matrice des autres réformes [projet de loi Ma santé 2022, projet Blanquer pour l’école… NDLR]. C’est aussi l’outil qui permettra au gouvernement de réaliser son programme de privatisations et de suppressions de services publics porté par Action publique 2022. Détricoter le statut général des fonctionnaires engendrera plus de précarité pour les personnels et une dégradation de la qualité des services publics en renforçant les difficultés d’accès pour les usagers. Ce projet, stigmatisé par le CCN comme un véritable miroir de la loi Travail et des ordonnances Macron, a amené les fonctionnaires à de nouvelles actions de protestation. Le 27 mars, les syndicats du public organisaient des rassemblements en régions, devant les préfectures, et à Paris, près de l’Élysée. Le 2 avril, la Fédération générale des Fonctionnaires FO appelait les agents de l’État à faire grève et à manifester le 9 mai prochain aux côtés de sept autres syndicats.Valérie Forgeront