Le chiffre aujourd’hui : 1+1=50

Consommation par Michel Pourcelot

« Au lieu de 1+1 = 2 », on a obtenu « 1+1 = 50 » explique William Bourguet, spécialiste dans les perturbateurs endocriniens. Publiée dans la revue scientifique britannique Nature Communication, le 3 septembre, une étude de son équipe du centre de biochimie structurale (CBS) et des instituts de recherche en cancérologie et de génomique fonctionnelle de Montpellier, vient de prouver in vitro l’« effet cocktail », la démultiplication de la toxicité, entre deux substances. En l’occurence, l’éthinylestradiol, œstrogène contenu dans la plupart des pilules contraceptives, et le trans-nonachlor, composant d’un pesticide organochloré interdit depuis plus de vingt ans, « mais toujours présent dans l’environnement » et notamment dans « dans les analyses de lait maternel ». Problème : dans l’industrie pharmaceutique, la réglementation impose des tests sur les substances seules et non pas combinées. Alors que ce n’est pas seulement la dose qui fait le poison mais aussi la combinaison.

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante

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