Face à la surdité des pouvoirs publics, enfermés dans leur tour d’ivoire, nous continuons à avoir des contacts avec des élus de la Nation, à l’Assemblée nationale comme au Sénat.
Dalida chantait « paroles, paroles », comme le gouvernement dit « dialogue, dialogue » !
Rappelons que nous ne cessons d’exposer les points clés nocifs de ce projet : inversion de la hiérarchie des normes, critères des licenciements économiques, accords dits de développement et de préservation de l’emploi, référendum, médecine du travail.
Plus le temps passe, plus les soutiens au projet de loi se raréfient. Nous en avons, par exemple, la confirmation avec la position de la CFE-CGC, très proche de la nôtre. Je le confirme, quel que soit l’endroit où l’on se tourne, ce projet de loi est minoritaire.
Pour autant, dans l’immédiat, le gouvernement le maintient en l’état. Peut-être se prend-il pour l’avant-garde éclairée du néolibéralisme ?
Son entêtement, son jusqu’au-boutisme, son mépris du dialogue social, ses définitions outrancières et fausses du syndicalisme le rendent clairement responsable de la situation actuelle et à venir.
Tout conflit, quel qu’il soit, doit donner lieu à discussion et concertation. C’est une question élémentaire de démocratie. Les pays dans lesquels seul le syndicat officiel est écouté ne sont pas des démocraties.
Pour un gouvernement qui plaide pour les accords à 50 %, il oublie que son projet de loi ne recueille que 40 % d’approbation chez les syndicats représentatifs.
En fait, à la veille de l’Euro 2016, le gouvernement collectionne les cartons rouges.
C’est pourquoi il nous appartient de soutenir les actions en cours et de préparer activement la manifestation nationale du 14 juin à Paris.