Pour l’affronter, il faut renforcer le service public de l’environnement, de l’aménagement, du logement, des transports et de la météorologie
Le Monde, l’Europe et la France ont connu cet été encore la traduction concrète du changement climatique : davantage d’événements météorologiques extrêmes, sécheresses, incendies, orages, canicules… avec malheureusement, les conséquences dramatiques qui en découlent…
Les services de secours et de soin en première ligne ont à nouveau permis que le bilan ne soit pas plus dramatique encore. Malgré leurs conditions de travail de plus en plus dégradées, la diminution des moyens et effectifs désormais palpable au travers de la nécessité pour la France de faire appel, à des renforts d’autres pays européens, ils ont pu, par leurs mobilisations, sauver les vies et les biens des sinistrés !
Au-delà de la crise et de l’urgence, affronter le dérèglement climatique passe par un arrêt de la casse des services et établissements du ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur l’autel de l’austérité. Il est indispensable de mettre en œuvre des mesures pérennes pour anticiper et atténuer les effets des crises à venir.
C’est aujourd’hui une question de survie de :
– Renforcer les capacités de Météo-France en matière de prévision météorologique et de réponse sur les thématiques liées au changement climatique, en stoppant les baisses d’effectifs, en recrutant et en investissant à la hauteur des enjeux ;
– Conforter une politique de l’eau avec les agences de l’eau, les directions départementales des territoires et de la mer, les DREAL et DEAL, l’office français de la biodiversité…
– Préserver les espaces naturels et la biodiversité : natura 2000, Parcs nationaux, OFB…
– Prévenir les risques naturels et technologique en augmentant le nombre d’inspecteurs de l’environnement au sein des services et établissements du ministère de la transition écologique (et non au sein du ministère de l’Intérieur comme annoncé par son ministre), en renforçant les services de prévention des risques…
– Innover en préservant le CEREMA, les laboratoires…
– Former en maintenant et renforçant les écoles de formation du ministère de la transition écologique
– Protéger avec les missions des affaires maritimes ;
– Préserver des capacités d’intervention partout en conservant des missions techniques opérationnelles de terrain au travers notamment du maintien du réseau routier structurant ;
– Connaître les différentes échelles du territoire et leurs enjeux, ainsi que les leviers pour agir, pour éviter les conséquences lorsque de nouveaux aléas surviendront avec les services départementaux interministériels et les services régionaux ou encore l’IGN.
Jusqu’à présent, les gouvernements successifs, aveugles aux conséquences climatiques et environnementales, n’ont eu de cesse de réduire ou de supprimer les services ministériels et leurs établissements, pourtant porteurs des enjeux de moyen et long terme, au prétexte d’une politique d’austérité censée « faire mieux avec moins ! »
Le résultat est aujourd’hui visible !
La FEETS-FO appelle à un sursaut pour préserver et renforcer le Ministère de la transition écologique, Le Ministère Technique en capacité de prévoir et de prévenir les changements liés au dérèglement climatique et de promouvoir les politiques publiques ad-hoc. Il y a urgence à l’avant-veille du prochain projet de Loi de finances 2023 !