Le sommet du G20 a réuni dix-neuf chefs d’État et les représentants de l’Union européenne les 15 et 16 novembre à Brisbane, en Australie, alors que le chômage touche 100 millions de travailleurs dans leurs pays et que les prévisions de croissance mondiale se révèlent de plus en plus incertaines.
Mais si l’emploi et la demande figuraient à l’ordre du jour de la réunion, la question d’une hausse salariale dans le monde, mise en avant par le mouvement syndical, a été écartée.
Pourtant, une augmentation des salaires et de l’investissement public à hauteur de 1% du PIB pourrait accroître le taux de croissance des pays du G20 de 5,84 % d’ici à 2018, fait valoir le L20.
La « seule avancée »…
Le groupe, composé des représentants des syndicats des pays du G20 et des fédérations syndicales internationales, est coordonné par la CSI (Confédération syndicale internationale) et le Tuac (Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE). Depuis l’éclatement de la crise en 2008, le L20 transmet au G20 les « messages clés » du mouvement syndical mondial dans des consultations qui font désormais partie intégrante du processus du G20. Cette année, la Secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, a déploré « l’absence de sentiment d’urgence pour affronter la crise de l’emploi ». « Les ministres [du Travail, NDLR] ont raté une occasion décisive », a déclaré John Evans, Secrétaire général du Tuac, soulignant que « la seule avancée » est l’accord des ministres sur le renforcement de la sécurité au travail.