« Le manque d’effectifs est le problème numéro un à l’hôpital »

Portrait par Françoise Lambert

© F. Blanc / FO Hebdo

Ludovic Brun est infirmier anesthésiste au centre hospitalier de Troyes dans l’Aube. Syndiqué à FO depuis deux ans, il est depuis l’année dernière secrétaire adjoint du CHSCT de son établissement.

« Le CHSCT est une instance très utile où les syndicats ont du poids pour faire respecter et améliorer les conditions de travail des salariés », indique Ludovic Brun, représentant FO à l’hôpital de Troyes. Un établissement qui est le plus gros employeur du département avec près de 2 000 salariés.Les visites régulières dans les services, les contacts avec les agents permettent de faire remonter jusqu’à la direction des problèmes qui vont du manque de matériel à la problématique des effectifs, et de tenter de les régler.

Le nombre d’heures supplémentaires explose

« Aujourd’hui, le manque d’effectifs est le problème numéro un, expose Ludovic. Le nombre d’heures supplémentaires explose et tout le monde est fatigué. » Si Ludovic consacre 20 heures par mois à son mandat au CHSCT, son travail d’infirmier anesthésiste (IADE) continue de le passionner. Un cursus qu’il a choisi après avoir été infirmier en chirurgie cardiaque, puis coordinateur des greffes cardiaques à la Pitié-Salpêtrière à Paris. Ludovic a participé l’année dernière à la mobilisation des IADE, qui a abouti à la reconnaissance du diplôme à bac+5 pour les nouveaux diplômés. Le combat continue pour élargir cette avancée à tous les diplômés. Les IADE demandent en outre une revalorisation des salaires tenant compte de la technicité et des responsabilités liées à leur métier. « Nous gagnons seulement 150 euros de plus par mois qu’un infirmier alors que nous avons fait deux ans d’études en plus », indique Ludovic. 

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante

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