Le niveau « alerte attentat » est prolongé au...

Vigipirate : les forces de l’ordre sont au bord de l’épuisement par Clarisse Josselin, FSMI FO

Plan Vigipirate : mise en place d’un périmètre de sécurité par les forces de l’ordre à la gare du Nord en raison de la présence d’un colis suspect (23 janvier 2015). © Nicolas TAVERNIER / REA

Le niveau « alerte attentat » est prolongé au moins jusqu’au 10 avril. Ce dispositif, d’une durée obligatoirement limitée, n’avait jamais été maintenu si longtemps. Pour permettre aux hommes de se reposer, FO revendique un assouplissement des mesures.

Ils sont près de 20 000 policiers et militaires mobilisés depuis le 7 janvier, dans le cadre du plan Vigipirate, en « alerte attentat » en Île-de-France et en Rhône-Alpes, et en « vigilance renforcée » partout ailleurs.

De jour comme de nuit, ils surveillent 830 bâtiments sensibles : lieux de culte, médias, ambassades… Le plus éprouvant est d’enchaîner les gardes « statiques », debout, arme à la main et avec 13 kg d’équipement sur le dos. Faute d’effectifs suffisants, les heures supplémentaires s’accumulent et les repos compensatoires sont supprimés.

Manque de visibilité

« Il y a aussi un manque de visibilité, certaines missions prévues pour trois jours se prolongent trois semaines », dénonce Grégory Joron, délégué national CRS au syndicat Unité SGP Police FO.

Craignant une baisse de vigilance liée à la fatigue, le syndicat revendique une nouvelle organisation du travail pour dégager des repos. Il demande aussi que les « patrouilles dynamiques », à bord de véhicules, « restent la règle pour toutes les forces de police ». « Rester toute la nuit devant un bâtiment vide ne sert pas à grand-chose », ajoute Grégory Joron.

Une délégation a été reçue au ministère de l’Intérieur début mars, mais jusqu’à nouvel ordre le niveau d’alerte Vigipirate reste maximal. 

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

FSMI FO Ministère de l’intérieur

Sur le même sujet