Le retour de l’écotaxe provoque la colère des routiers

Transports par Clarisse Josselin, FO UNCP

Manifestation contre l’écotaxe en novembre 2013, en Lorraine. © Fred MARVAUX/REA

Abandonnée l’hiver dernier après la fronde des Bonnets rouges, la taxe revient, en version allégée, sous le nom de « péage de transit poids lourds » et devrait entrer en vigueur début 2015.

Cette taxe, qui vise à financer les infrastructures de transport, ciblera les camions de plus de 3,5 tonnes. Elle s’élèvera à 0,13 euro en moyenne par kilomètre. Son périmètre d’action a été réduit – de 15 000 à 4 000 km – aux routes et autoroutes dont le trafic dépasse 2 500 camions par jour. Soit toutes les autoroutes d’Île-de-France (périphérique compris), certaines routes d’Alsace et un tronçon de la route Centre-Europe- Atlantique.

Le dispositif sera rodé dès le 1er octobre. Le 26 septembre, sous la pression des routiers, le gouvernement a reporté sa mise en place, prévue au 1er janvier, aux « tout premiers mois de 2015 ». Il devrait rapporter 550 millions d’euros par an, soit moitié moins que l’écotaxe. Le recouvrement se fera par le consortium privé Ecomouv’, qui le reversera, après encaissement d’ une commission, à l’Agence de financement des infrastructures de France pour les voies nationales et aux collectivités territoriales pour le réseau local.

Répercussions sur les salariés

« Le transporteur français trinquera et la hausse des coûts se répercutera en premier lieu sur les salariés », dénonce la Fédération FO Transports, qui plaide plutôt pour l’instauration d’une taxe carbone poids lourds européenne. Elle critique aussi la mise en place d’un « péage urbain » déguisé à Paris. Des actions de protestation sont à l’étude, probablement mi-octobre.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

FO UNCP Transports et logistique