FO ne le dira jamais assez, le salaire est, et doit rester, le principal levier garantissant le maintien pérenne du pouvoir d’achat des salariés. Porteuse de cette revendication forte, FO a décidé de participer à la négociation nationale interprofessionnelle sur le partage de la valeur, avec pour ambition initiale de négocier des dispositions relatives à la politique salariale.
Cet axe de négociation n’ayant pas été suggéré par la lettre de cadrage gouvernementale, le patronat a eu toute latitude, et ce dès la première réunion, pour écarter d’un revers de la main le sujet des salaires à proprement parler, pourtant cher à toutes les confédérations syndicales participantes.
Pour autant, l’ANI rappelle à bon nombre de reprises que le salaire doit rester la forme essentielle de la reconnaissance du travail fourni par les salariés et des compétences mises en œuvre à cet effet. Ce texte comporte également un chapitre 1 dans lequel a été inscrit un principe de non-substitution entre salaires et dispositifs de partage de la valeur existants, tels que la participation, l’intéressement ou encore la prime de partage de la valeur.
Il est malheureusement vain de penser qu’un accord national interprofessionnel peut avoir pour effet de déclencher des augmentations générales de salaire dans tous les secteurs d’activité. En revanche, un tel accord peut améliorer les dispositifs de partage de la valeur d’ores et déjà existants et prévoir de rendre accessible la participation aux salariés des entreprises de moins de 50 salariés, de façon que cette faculté de bénéficier d’un dispositif de partage de la valeur soit commune à tous les salariés.
FO ne se désintéresse pas des intérêts des salariés des TPE-PME ; elle a donc, tout au long de cette négociation, œuvré afin de les défendre, sans pour autant léser ni les salariés des moyennes et grandes entreprises, ni le système de financement de la protection sociale collective.
Dans un contexte d’inflation et de hausse des prix importante, FO a décidé de signer un ANI créateur de droits pour les salariés des plus petites entreprises (mais pas seulement), tout en n’oubliant pas pour autant que le salaire est la meilleure forme de partage de la valeur !