Le surpoids des inégalités chez les ados

Economie par Michel Pourcelot

© Marta NASCIMENTO/REA

Obésité et surpoids impactent surtout les enfants des foyers modestes, selon une récente étude de la Drees.

La prise de poids pendant l’adolescence ne présente rien de pathologique mais il semblerait que pour certains elle apparaisse de manière excessive et inégale. En classe de troisième, par exemple, la proportion d’obèses chez les enfants de cadres est de 2,7 % contre 7,5% chez ceux des ouvriers, soit presque trois fois plus, selon une enquête de santé concernant l’année scolaire 2016-2017 et publiée le 28 août 2019. Pourtant, d’après cette même étude menée par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), ceux issus des milieux modestes ne mangent pas plus. Ils prennent moins de petit-déjeuner (59% contre 70% chez les enfants de cadres) et vont moins à la cantine, 29% y allant rarement ou même jamais contre 16%.

Dès la maternelle…

Elle ne fait que confirmer des études précédentes. Une enquête de la Drees réalisée en 2012-2013 pour le ministère de la Santé et parue en 2013, avait révélé qu’en grande section de maternelle, les enfants de cadres étaient seulement 7 % à se trouver en surcharge pondérale et 1 % à souffrir d’obésité contre respectivement 16% et 6 % chez les ouvriers. Elle avait également souligné que seuls 8% des enfants de cadre ont une dent cariée contre 30 % chez les ouvriers. En 2015, une autre étude ciblant cette fois-ci les CM2, avait indiqué que chez les ouvriers un enfant sur cinq avait des dents cariées non soignées, contre moins de un sur dix chez les cadres. Ce qu’elle avait pudiquement commenté : les habitudes de vie des enfants des milieux favorisés sont plus propices à la préservation de leur santé.

 Voir en ligne  : L’étude de la DRESS

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante

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