Le vélo, c’est aussi…

Le Tour des autres courses

Article publié dans l’action Tour de France 2015

Il n’y a pas que le Tour de France dans la vie ! Loin de se limiter aux trois semaines de juillet, la saison cycliste dure de janvier à octobre et rend visite aux quatre coins du globe. Présentation.

Avec ses trois semaines de course, le Tour est la plus longue épreuve de cyclisme sur route. Mais il n’est pas seul. Il est l’un des trois grands Tours, avec le Giro – le Tour d’Italie – et la Vuelta – le Tour d’Espagne –, qui s’étendent eux aussi sur 21 étapes. L’épreuve transalpine a lieu en mai, tandis que la course espagnole se tient à cheval sur août et septembre. En dehors de ces trois cas particuliers, les courses par étapes ne durent pratiquement jamais plus de huit jours et peuvent même se réduire à deux petites journées. Les plus connues se tiennent en une semaine : Paris- Nice et Tirreno-Adriatico en mars, le Critérium du Dauphiné et le Tour de Suisse en juin. Mais d’autres sont plus courtes : les Quatre jours de Dunkerque durent… cinq jours et le Critérium international ne dure qu’un week-end.

L’autre grande catégorie d’épreuves est celle des courses d’un jour. Les plus importantes bénéficient de l’appellation « classiques », et parmi elles les cinq plus prestigieuses – et parmi les plus anciennes – sont considérées comme des « monuments » : Milan-San Remo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix et Liège- Bastogne-Liège au printemps, et le Tour de Lombardie à l’automne.

DE L’AUSTRALIE À L’AMÉRIQUE

L’ensemble des épreuves évoquées ci-dessus se dispute en Europe. Logique : le Vieux Continent est le berceau du cyclisme. Mais depuis plusieurs décennies, le peloton s’est largement internationalisé. Et le calendrier avec. L’UCI, la fédération internationale de cyclisme, reconnaît des épreuves sur les cinq continents. Et son calendrier le plus prestigieux, le World Tour, est hétéroclite. On y retrouve les trois grands Tours, des courses par étapes comme Paris-Nice, des monuments et des classiques comme Paris-Roubaix ou la Clasica San Sebastian, en Espagne, mais aussi des épreuves non européennes : le Tour Down Under, organisé en Australie en janvier et, en septembre, les Grands Prix de Québec et Montréal, au Canada.

En dehors du World Tour, beaucoup d’autres épreuves organisées hors d’Europe attirent de nombreux coureurs étrangers. Le Tour de Californie s’est ainsi fait depuis longtemps une place de choix en mai.

À l’automne, la Japan Cup accueille chaque année quelques pointures internationales. Mais ces derniers temps, la percée la plus spectaculaire est venue du Moyen-Orient. En février, le Tour de Dubaï, le Tour du Qatar et le Tour d’Oman se succèdent en l’espace de trois semaines. En quelques années à peine, ces épreuves, pourtant fraîchement créées, sont parvenues à attirer la plupart des cadors du peloton, qui viennent préparer au soleil la suite de leur saison. Une évolution qui n’est pas sans conséquences : désertées, les épreuves européennes organisées au même moment ont de plus en plus de mal à survivre, malgré des décennies d’existence pour certaines.