Un comité technique s’était tenu le 23 juin entre le maire et les représentants du personnel, exclusivement FO. Lors de cette réunion, le cabinet d’audit Gillet, chargé de mission par la commune, a présenté une série de mesures d’austérité s’appliquant au personnel : non reconduction des huit contrats renouvelables ; suppression du régime indemnitaire mis en place pour partie depuis 1984 ; remise en cause des congés ; abaissement de la participation de la commune au régime de prévoyance. Le tout dans un contexte de gel du point d’indice des fonctionnaires depuis 2010.
« La baisse de salaire serait au moins de 10 à 15%, estime Frédéric Doladille, secrétaire régional FO Territoriaux. Et plus de 80% des agents sont en catégorie C, donc déjà avec des petits revenus. Pour nous, ces propositions sont inacceptables, et par ailleurs elles ne représentent pas un si gros volume financier. »
Les mesures définitives dévoilées mi-juillet
Les agents, qui peuvent comprendre qu’une réorganisation des services soit nécessaire, exigent d’autres moyens de résorber la dette et le soutien ferme des élus. « Le personnel serait la variable d’ajustement qui permettrait de résorber le déficit de la commune, à qui peut-on faire croire une telle absurdité ? » dénonce FO dans un tract.
D’autant que la situation n’est pas récente et remonte à l’ancienne équipe municipale, qui a changé en 2014. « La préfecture envoyait des courriers d’alertes depuis 2005 », poursuit Frédéric Doladille.
Le dossier est entre les mains de la Chambre régionale des comptes, qui surveille étroitement les finances de la commune. Elle doit rendre mi-juillet son rapport définitif préconisant des mesures à mettre en place.
« Nous allons demander un engagement clair de tous les élus en faveur des agents, poursuit Claude Rolland, secrétaire départemental FO Territoriaux, qui a été reçu le 2 juillet par le maire, avec la délégation FO. Tant que la commune ne sera pas sous tutelle de l’État, ce sont eux qui au final prendront les décisions. »