Les aubes douces d’Aldalarann – Le cycle de Cyann – Tome 6

Tout lecteur qui entreprend d’ouvrir le premier opus d’une histoire en cours d’élaboration se doit de cultiver l’art de la patience afin de parvenir serein jusqu’au dernier chapitre. Il en aura fallu aux fans de Bourgeon pour découvrir, enfin, les ultimes planches du cycle de Cyann : plus de vingt ans séparent la première case de La sOurce et la SOnde de la dernière des Aubes douces d’Aldalarann…

Cette longue attente rend sans doute encore plus prégnant ce goût doux-amer qu’a souvent le dernier volume d’une série : à l’impatience de connaître le fin mot de l’histoire se mêle la tristesse de dire au-revoir à des personnages qui ont parfois grandi avec nous.

Et c’est bien le chemin de Cyann vers la maturité qu’on suit : partie en mission à la recherche d’un remède contre une épidémie ravageuse (davantage par bravade que par altruisme), la « petite fille de riche », arrogante, entêtée, égoïste, va se heurter aux dures réalités universelles et prendre conscience de la valeur des choses et peser le poids des actes et de leurs conséquences.

A travers l’espace et le temps, son voyage prend ainsi un tour initiatique. Et dans un univers multiforme qui se veut le possible reflet de nos craintes pour la société de demain, elle doit faire face à la question du choix, quand se confrontent destin et libre arbitre. Prise au piège dans la boucle du temps, c’est en elle qu’elle doit trouver les ressources pour s’émanciper et recouvrer sa liberté, donnant ainsi la vie à une nouvelle Cyan et à un nouveau cycle…