2018 sera une année charnière pour le système ferroviaire français
, a déclaré récemment le P-DG de la SNCF Guillaume Pépy. De fait, après le transport international de marchandises (en 2003) et de voyageurs (en 2009), ainsi que le fret intérieur (en 2006), la SNCF doit maintenant ouvrir à la concurrence ses lignes TGV intérieures (en 2020), puis les TER et Intercités (en 2023). Autant dire que les préparatifs s’accélèrent.
Augmentation des suppressions d’emplois
Le budget 2018 de la SNCF prévoit ainsi une augmentation des suppressions d’emplois par rapport aux années précédentes (2 000 contre 1 200 en 2017 et 1 400 en 2016), et ce, alors que les incidents à répétition démontrent déjà une incapacité de faire face aux exigences du service public
, dénonce la fédération FO.
La dette de la SNCF est mise en avant pour justifier l’ouverture du secteur à la concurrence. Pour FO, c’est à l’État de régler cette dette due à de mauvais choix, comme le tout TGV
de ces dernières années. Les cheminots FO refusent la proposition du président Macron, à savoir que l’État reprenne une partie de la dette de la SNCF à condition qu’ils renoncent en échange à leur régime spécial de retraite, actuellement garanti par leur statut.