A lors que l’examen du projet sur les retraites a démarré le 6 février à l’Assemblée, le gouvernement multiplie les pseudo-ouvertures. Sans rien lâcher, pour l’instant, sur les piliers de la réforme : le recul de l’âge légal à 64 ans et l’accélération du calendrier sur l’allongement de la durée de cotisation. Ce qui revient à ne pas entendre le mouvement fort de contestation dans le pays. Si on ne fait pas cette réforme, le système par répartition ne tiendra pas
, a encore répété Élisabeth Borne le 2 février sur France 2. Le bras de fer continue.
Des propositions de circonstance...
Les huit organisations syndicales, dont FO, demandent le retrait de cette réforme. Le gouvernement, à la recherche d’une majorité sûre de voix, et donc d’alliances, pour faire voter son projet, si possible en évitant de dégainer un 49.3, tente ce qu’il présente comme des gestes d’ouverture. Ainsi le 5 février, dans une interview au Journal du Dimanche, la Première ministre a indiqué au sujet des carrières longues, et à la suite d’un amendement déposé par un groupe à l’Assemblée : Nous allons bouger en étendant ce dispositif des carrières longues à ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans.
Ils pourront partir à 63 ans
(au lieu de 64 ans) avec 43 annuités de cotisation (et non plus 44). Autre annonce : l’évolution possible de l’index seniors. Le texte prévoit qu’il concerne les entreprises de plus de 300 salariés, avec une pénalité (1 % de la masse salariale) en cas de non-publication. La Première ministre s’est dite favorable à son extension dans les entreprises de plus de 50 salariés. Des propositions qui ne changent rien à la brutalité de la réforme…