Les infirmiers anesthésistes diplômés d’État (IADE) veulent des salaires correspondant à leur niveau d’étude, à la hauteur de leur master et de leurs cinq années d’études supérieures.
Le 24 novembre, ils ont fait entendre leurs revendications par une grève sur tout le territoire et par une manifestation nationale à Paris, entre le siège du ministère de la Fonction publique et celui du ministère de la Santé.
Pour la reconnaissance financière des responsabilités du métier
Ils demandent une revalorisation de leurs salaires qui tienne compte de la reconnaissance de leur diplôme au niveau Master, effective depuis deux ans, et donc des responsabilités qu’induisent le métier.
La profession n’a obtenu aucune évolution des salaires depuis les deux précédents mouvements de grogne en octobre 2015 et en mars 2016. Une négociation est en cours entre les syndicats et les ministères concernés mais cela n’avance pas
, indique Denis Basset, secrétaire général de la branche Santé de la fédération des Services publics et de santé FO (SPS-FO).
Environ 1 700 euros en début de carrière
La fédération syndicale revendique une augmentation équivalente à 250 euros mensuels en points indiciaires, soit 50 points indiciaires en plus.
A l’heure actuelle, un infirmier-anesthésiste débutant touche environ 1 700 euros nets mensuels et son salaire atteint 2 900 euros en fin de carrière.
FO revendique de véritables négociations salariales
En mars, après une mobilisation, la profession avait obtenu du gouvernement la promesse de la parution d’un décret visant à mieux définir et encadrer l’exercice professionnel de la fonction d’infirmier-anesthésiste.
Nous réclamons aujourd’hui de véritables négociations salariales qui se basent sur le nouveau décret reconnaissant le niveau de compétences et d’autonomie des IADE
, expose Denis Basset, Nous attendons un arbitrage des pouvoirs publics
. Celui-ci pourrait intervenir d’ici une quinzaine de jours.