Le chômage et l’inactivité apparaissent comme un frein majeur à la décohabitation et cet effet s’est accentué avec la crise
, soulignent les enquêteurs de l’Insee dans un article intitulé L’accès à l’autonomie résidentielle pour les 18-24 ans : un processus social socialement différencié
[1].
Près des deux tiers (64 %) des jeunes chômeurs vivent exclusivement chez leurs parents, avec moins de 300 euros de ressources individuelles par mois, constate l’Insee.
Plus de la moitié des jeunes salariés vivent chez leurs parents
Parmi ceux qui ont un emploi, avec un revenu mensuel moyen de 1 360 euros, 57 % continuent à résider chez leurs parents.
Au final, près de six jeunes sur dix entre 18 et 24 ans (57 %) vivent exclusivement chez leurs parents. Parmi les 43 % disposant d’un logement, seulement 17 % y résident de façon permanente tout en le finançant par eux-mêmes.
Ceux qui ne quittent que partiellement le domicile parental sont le plus souvent des étudiants. Les jeunes sortis du système éducatif attendent généralement de pouvoir partir totalement et donc d’avoir une situation stable.
Parmi les étudiants, les enfants de cadres ont 62 % de chances en plus que ceux d’ouvriers ou d’employés que leurs parents puissent payer un logement près du lieu de leurs études.