Les lycées de l’éducation prioritaire de nouveau en grève le 29 novembre

Enseignement par Evelyne Salamero

Manifestation pour l’abrogation de la réforme du collège, le 8 septembre 2016 à Paris. Photographie : F. Blanc (CC BY-NC 2.0)

Après une forte mobilisation le 17 novembre et devant l’obstination de la ministre à ne pas recevoir de délégation, une nouvelle grève aura lieu le 29 novembre à l’appel notamment de FO, pour obtenir le maintien en éducation prioritaire des lycées situés dans des zones difficiles.

En 2014, le gouvernement a imposé une nouvelle carte des établissements classés en Education prioritaire qui ne concernait que les écoles et les collèges, excluant les lycées. Depuis, le sort de ces derniers est en suspens, pour ne pas dire en sursis.

Des lycées ont d’ores et déjà vu diminuer leur nombre d’heures dévolues à l’enseignement accordées par l’administration (dotation horaire globale), celles-ci ayant été redistribuées à des collèges, ce qui compromet la réduction des effectifs par classe et l’organisation de cours en demi-groupes.

Les avantages spécifiques des enseignants (indemnités et bonifications) n’ont été que prorogés, pour deux ans, soit jusqu’à cette rentrée 2016-2017.

Pour FO, proroger ne suffit pas, il faut pérenniser

L’inquiétude des personnels est renforcée par l’attitude de la ministre qui n’a toujours pas reçu les organisations syndicales et a renvoyé le règlement du problème au prochain quinquennat, se contentant d’assurer devant l’Assemblée nationale que les moyens actuels seront maintenus à la rentrée 2017. Mais qu’adviendra-t-il les années suivantes ?

Les syndicats FO du secondaire (enseignement général et enseignement professionnel) ainsi que ceux de la FSU et la CGT, réunis en intersyndicale le 23 novembre, sont donc tombés d’accord pour appeler à une nouvelle grève le 29 novembre.

Pour FO, le maintien dans l’Education prioritaire des lycées concernés avec les moyens supplémentaires qui en découlent ainsi que les droits spécifiques des personnels doivent être pérennisés une fois pour toutes.

Il convient aussi, soulignent les syndicats FO, que tous les établissements demandant à intégrer le dispositif soient acceptés.

Evelyne Salamero Ex-Journaliste à L’inFO militante

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