Les organisations syndicales s’adressent aux députés

Dossier Loi Travail par Yves Veyrier

Article publié dans le Dossier Loi Travail

Une lettre commune des syndicats opposés à la loi Travail est remise directement aux députés.

Dénonçant à nouveau le manque de concertation, elle met l’accent sur les conséquences de la « rupture dans l’articulation entre les normes, rendant la loi bien plus supplétive qu’impérative ». En effet, la loi donne « la priorité ou l’exclusivité à l’entreprise comme niveau de négociation », ou « la pression et le chantage à l’emploi sont les plus forts sur les salariés ».

Elle dénonce aussi « le référendum [qui] pourrait servir à court-circuiter les syndicats », et met en garde, à l’appui de l’expérience de pays comme l’Espagne ou le Portugal, contre la décentralisation de la négociation qui a conduit à son effondrement.

« Nous vous demandons de rejeter ce projet de loi »

L’adresse aux députés énonce les « remises en cause importantes » sur les heures supplémentaires, la médecine du travail, le licenciement… et conteste l’effet d’annonce sur la Garantie jeunes, ainsi que l’aggravation des inégalités professionnelles, dont pâtiraient en premier lieu les femmes, du fait notamment de la flexibilité plus grande des horaires de travail.

Appelant les députés à « rejeter ce projet de loi », les syndicats se déclarent disponibles pour échanger avec la représentation parlementaire. 

Yves Veyrier Ex-Secrétaire général de Force Ouvrière

Plus dans le Dossier Loi Travail
Tous les articles du dossier

Loi travail : l’UGT Espagne apporte son soutien

Europe par Yves Veyrier

« Vos raisons sont les nôtres... » Dans une lettre adressée à Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs espagnols, José Maria Alvarez, apportait le 31 mars son soutien à la journée de grève et de manifestations contre le projet de loi Travail en France, faisant un parallèle avec la « réforme » de 2012 en Espagne.

Communiqué CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL

Loi Travail

Le 19 mai au soir, les confédérations FO et CGT et les organisations syndicales FSU, Solidaires, et étudiantes et lycéennes UNEF, FIDL et UNL s’appuyant sur une mobilisation encore confortée ont décidé d’en appeler solennellement au Président de la République, considérant que le gouvernement n’avait d’autre issue que le dialogue.
Dans un contexte de développement de la grève elles appellent à une nouvelle journée de manifestations le 26 mai et de « renforcer l’action par une journée de grève interprofessionnelle avec manifestation nationale à Paris le 14 juin, au début des débats au Sénat. » Elles mettent aussi en place une grande votation des salariés.