Les premiers pas du déconfinement

InFO militante par Christophe Chiclet, L’inFO militante

Laurent COUSIN/HAYTHAM-REA

Depuis le 19 mai, les Français peuvent goûter à une certaine liberté. Bars, terrasses, lieux de culture rouvrent… mais a minima. Au plan social, la crise nourrit toujours les inquiétudes, portant y compris sur les mois à venir. Panorama.

Le Monde

Le quotidien du soir fait un état des lieux des nouvelles mesures de déconfinement prises par le gouvernement le 19 mai dernier. Pour les bars et restaurants : Seules les terrasses des bars et des restaurants sont concernées par une réouverture mercredi, à 50% de leur capacité et avec des tables jusqu’à six personnes. Les établissements ayant un espace extérieur restreint vont être exemptés de cette limite mais devront installer des séparations entre les tables. Quant au monde de la culture, désormais exsangue : La culture jongle avec les jauges et peaufine son déconfinement, …, Jauges limitées à 35% de la capacité d’accueil à partir du mercredi 19 mai, puis à 65% à partir du mercredi 9 juin pour les salles de spectacle, décalage du couvre-feu à 21 heures à partir du 19 mai, puis à 23 heures à partir du 9 juin, public limité à 1 000 personnes assises en plein air et dotées d’un Pass sanitaire pour les festivals. Bref, un léger mieux !

Libération

Le journal titre : Les restaurants rouvrent mais l’addition approche. En clair : L’heure des comptes et des remboursements ne va maintenant pas tarder à sonner. L’hôtellerie-restauration est le premier secteur économique à avoir bénéficié du fonds de solidarité, pour un montant global de 8,3 milliards d’euros. Ce dispositif a permis depuis des mois aux professionnels de compenser leur perte de chiffre d’affaires avec le versement mensuel d’une indemnité pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par mois pour les petites structures et 20% du chiffre d’affaires pour les plus importantes. Il sera prolongé jusqu’au mois d’août. Mais quid des employés de ce secteur sous tension : La manière dont les congés payés accumulés depuis quatorze mois vont pouvoir être pris par les salariés de la restauration est un sujet qui inquiète au moins autant leurs employeurs que les difficultés de recrutement.

Le Parisien

Un avenir très loin d’être rose : Et pourtant, appréhendent les syndicats de restauration, le pire est à venir. « Le drame va arriver à partir du mois de septembre. Je pense que nous perdrons entre 20 et 30%, projette Marcel Benezet, élu à la chambre de commerce et d’industrie de Paris-Ile-de-France et président de la branche des cafés bars brasseries du groupement national des indépendants hôtellerie et restauration (GNI-HCR). C’est triste, mais je pense aux petites affaires pas rentables. Certaines n’ont pas droit aux prêts garantis par l’État (PGE), ni au fonds de solidarité. Celles-là seront perdues. » Pascal Mousset, président du GNI Paris-Ile-de-France table aussi sur une « défaillance d’entreprises, plutôt début 2022. Pour le moment, les aides en maintiennent beaucoup ». Concrètement cela veut dire un risque de perte d’emploi pour des milliers de travailleurs.

L’OBS

Pour sortir de cette crise sanitaire économique et sociale, la vaccination est un outil précieux dont la France dépassée n’userait pas assez selon l’hebdomadaire faisant un point de la situation. Suivant une comparaison basée sur la moyenne glissante d’injections réalisées en une semaine rapportée à la population, en Europe, hors micro-États, c’est la Hongrie qui vaccine actuellement le plus vite : chaque jour de la semaine écoulée, le pays a administré des doses à 1,21% de sa population. Les autres pays de l’Europe occidentale vaccinent plus lentement, notamment l’Italie (0,62%), l’Espagne (0,57%), ou la France avec (0,56%).

Christophe Chiclet Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération

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